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Lelio explore avec beaucoup de subtilité les tourments intimes de son trio et sa remise en cause des tabous moraux traditionnels. (...)Filmé en laissant une grande part d’improvisation à ses acteurs, Navidad confirme le talent émergent de Lelio dans un cinéma chilien qui ne demande qu’à renaître.
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Dans une maison isolée au pied des Andes, un jeune couple recueille une ado en fuite. Une histoire de triolisme ennuyeuse
Toutes les critiques de Navidad
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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A partir d'un scénario écrit dans ses grandes lignes, la méthode de tournage de Sébastien Lelio donne libre court à l'improvisation tant textuelle que gestuelle de ses acteurs. Comme l'air qui s'engouffre par les fenêtres de la maison, le jeu des comédiens apporte un vent de liberté et de fraîcheur dans cette vieille demeure parentale.
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Un lit qu'on dépoussière dans un jardin à la luxuriance fanée, les rayons du soleil qui filtrent à travers des vitres sales, de vieux cartons qui renferment une précieuse collection de vinyles : dans ce magnifique décor cocon, les trois personnages semblent prendre une dernière respiration avant de s'envoler vers un avenir plus clair.[...] Le cinéaste est au plus près de ses personnages : il épouse leurs moindres gestes et c'est avec tendresse qu'il les pousse doucement hors de cette maison où ils laissent un peu de leur innocence.[...] A la fin de ce conte naturaliste et sensuel, tant de choses peuvent encore éclore...
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La caméra reste proche des corps et dégage une évidente sensualité. Fallait-il forcément en passer par la séquence de sexe finale pour alimenter le propos ? Au fait, c'était quoi au juste le propos ?
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Le film prend toute son épaisseur dans la seconde : il traite, entre mille allusions au conte (forêt, sommeil d’Alicia, traversée d’un miroir métaphorique) du passage à l’âge adulte, de l’absence des pères, de la reconstruction d’une famille fantasmée, bref, des tâtonnements de la première génération chilienne née après la dictature. Certaines scènes, de danse sur les vinyles du père d’Aurora, de descente vers la ville obscure, et d’amour à trois, imposent alors leur charme patent.
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Navidad manque un peu de substance, et le film tarde à se dessiner, gentiment égaré dans les chamailleries et les nostalgies de ses personnages. Ce n'est que très progressivement qu'on comprend que Sebastian Lelio, là encore à l'instar de ses contemporains, est obsédé par l'absence ou la trahison des pères. [...] L'image politique de cette métaphore n'est jamais développée, le réalisateur et scénariste préfère explorer ses conséquences sur l'identité sexuelle de ses personnages. En guise de messe de minuit, il offre à son trio une séquence amoureuse, délicate et sensuelle, qui donne enfin sa raison d'être au film.
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Cette alliance inattendue, d’une douceur extrême, est l’élément le plus réussi de ce huis clos habile et délicat dont le charme (dû à la qualité de jeu des acteurs) se dissipe, hélas, un peu vite. La faute sans doute à une mise en scène qui ne parvient pas à dépasser les limites du bon théâtre filmé.