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Des années plus tard, Ionesco passe derrière la caméra pour se raconter dans cet exercice cathartique qui revient sur son adolescence sacrifiée. Ce qui touche, c'est la détresse réelle de cette poupée brisée qui a épousé aveuglement et par amour les extravagances d'une mère abusive. Dommage qu'une tendance vindicative au règlement de comptes psy entache partiellement ce premier film, qui donne au passage à mesurer le décalage entre ce qui était "toléré" hier sous prétexte d'art et ce qui ne l'est plus du tout aujourd'hui.
Toutes les critiques de My Little Princess
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La belle intuition d’Eva Ionesco est de décrire l’histoire d’une passion, avec toute sa dramaturgie d’élans, de violence, de fuite, une passion presque amoureuse, l’histoire d’un couple monstrueux.
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Sans être un film d'époque, My Little Princess évoque avec finesse ce moment de vertige et l'incarne dans cette étrange figure de femme, filmée sans haine et sans pitié.
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Un hommage vibrant de passions. (…) Une Isabelle Huppert, aussi fascinante que terrifiante.
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Dérangeant sans sombrer dans le scabreux, My Little Princess décrit une relation mère-fille monstrueusement dénaturée et la révolte de la jolie poupée (Anamaria Vartolomei, une révélation) à l’approche de l’adolescence.
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Devenue réalisatrice, Eva inverse la proposition en filmant une image de sa mère, devenue à son tour modèle et inspiration, et reprend ainsi possession d’elle-même. Ce n’est peut-être pas une revanche, mais une revendication de propriété.
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Eva Ionesco transpose son histoire douloureuse dans un premier long-métrage. Exercice autobiographique périlleux que la comédienne devenue réalisatrice a pris soin de tirer au maximum vers la fiction. Irina Ionesco est devenue Hanna. Et elle-même, rebaptisée Violetta, a choisi de se mettre en scène à 10 ans.
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Isabelle Huppert, fascinante et pathétique, joue en experte le narcissisme fêlé. (…) Interprétée par une époustouflante inconnue, Ana-Maria Vartolomei, la gamine innocente se métamorphose sous nos yeux, remplacée par un petit être dur et grimé, sauvage
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Un premier film haut en couleurs, à l’image de sa réalisatrice qui, malgré quelques redondances, parvient à toucher son public.
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Un portrait de famille implacable, loin des cliché.
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Un récit autobiographique qui fait froid dans le dos
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Dans son premier film My Little Princess, Eva Ionesco revient sur son enfance traumatisante de Lolita malgré elle, dévoilée nue à moins de dix ans par sa mère photographe. Un conte autobiographique à la direction artistique sans faille, dans lequel Isabelle Huppert refait son numéro d'hystéro de service. Fatigant à la longue.
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A l’occasion d’une première réalisation intrigante et prometteuse, Eva Ionesco évoque le climat trouble de perversion, d’érotisme et de démence auquel sa mère décadente l’a confrontée dès le plus jeune âge, dans les années 70.