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Le suédois Tomas Alfredson a réalisé un film de genre ? Si "grand cinéma" est reconnu comme tel, alors oui. Morse appartient à cette espère rare qui défie son ADN pour aller voir ce qui se passe plus haut. Pour inviter la poésie chez les monstres, même le morbide et la grâce en racontant l'amour impossible de deux enfants qui ne vieilliront jamais ensemble. Dans la presse américaine, on a pu lire que si Bergman s'était découvert une passion pour les suceurs de sang, le résultat aurait ressemblé à Morse, tant certains plans s'apparenteraient presque à des toiles de Vermeer.
Toutes les critiques de Morse
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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En adaptant le best-seller de son compatriote John Ajvide Lindqvist, Let the right one in, le réalisateur suédois aborde le thème du vampire avec un oeil neuf. Ce qu'il y a de particulièrement original dans Morse, c'est que le vampire y est présenté de façon ultra-réaliste.
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Au-delà des conventions du film de genre - attaques fulgurantes et bouches ensanglantées-, « Morse » est bien plus qu’un film d’horreur. Il se double de l’histoire d’un premier amour entre deux adolescents différents, pétrifiés d’ennui dans un univers uniformisé. Une uniformité rendue plus flagrante par la neige, qui amortit tout éclat de vie, les couleurs blanches ou bleutées, glacées, fugacement animées du rouge d’un manteau, d’une luge ou du sang des victimes, les lieux déserts, une atmosphère envoûtante et ouatée. Mélancolie, peur et solitude : un mélange qui définit assez bien l’état adolescent. Le vert paradis des amours enfantines se teinte de sang dans ce superbe conte fantastique, glacé et brûlant.
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Morse est un vrai film suédois, fait de neige, de souffrance intérieure, de nuit d'hiver sans fin. C'est aussi (contrairement à Twilight), un vrai film de vampire, sanglant et grotesque. Et quand il faut passer aux affaires de vampire, Tomas Alfredson ne cherche pas d'échappatoire. Mais il filme ces moments sanglants avec un détachement déconcertant, refusant toutes les ficelles du suspense, de la caméra subjective. On peut en concevoir un peu de frustration, mais au bout du compte, ce parti pris accentue l'étrangeté poétique du film.
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Morse risque de ne pas peser bien lourd face au rouleau compresseur de Twilight. Plutôt que de retourner voir les aventures romantico-nunuches de Bella et Edward, les jeunes filles auraient tout à gagner à découvrir ce film fantastique suédois, superbe antithèse à la mièvrerie de Catherine Hardwicke. C'est une question de réalisme psychologique, mais aussi de climat...
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Voici un film suédois qui séduit. Sous l'aspect d'une romance entre une jeune fille franchement vampire et un garçon martyrisé par ses camarades, Morse nous plonge dans une idylle étouffée de neige, pleine de givre et de buée, délicieusement rétro.