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Adapté de deux romans de l’écrivain arabe israélien Sayed Kashua, "Mon fils" suit le parcours d’Iyad, jeune Arabe habitant en Israël qui intègre à 16 ans un illustre internat juif de Jérusalem. En fier adepte de l’alliance des contraires, Eran Riklis (réalisateur des "Citronniers") entame son récit comme une comédie nostalgique avant d’opérer un tournant plus tragique où interdits amoureux, combat contre la maladie et conflits familiaux alimentent la chronique d’une intégration rendue quasi impossible par les préjugés. Malgré un arc narratif qui peine à unifier les différentes intrigues, le discours pacifiste du cinéaste défend une idée tourmentée mais forte : l’apaisement identitaire passe également par la transgression des règles établies et par une nécessaire confrontation avec la morale dominante.
Toutes les critiques de Mon fils
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Sans forcer le trait, Eran Riklis montre les discriminations que subissent les Arabes, israéliens ou non. (...) La dernière partie du film est plus grave, plus sombre et se concentre sur la relation entre Iyad et Yonatan, un jeune Israélien atteint d'une maladie héréditaire. L'amitié entre ces deux marginaux se tisse sous le regard bienveillant de la mère de Yonatan, Edna, magnifiquement interprétée par Yaël Abecassis.
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De l'amertume le réalisateur extrait de la douceur. De ces cultures qui se percutent il tire des fables humanistes. Dans "Mon fils", il va à l'extrême, frise l'outrance, pour mieux bouleverser les a priori. C'est déroutant. Mais réussi.
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Ni manichéisme ni caricature : ancré au plus profond de la société israélienne, "Mon fils" est un beau film, remarquablement interprété.
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Un joli long métrage, partagé entre l’espoir et le désespoir, le silence et les guitares (folk ou électriques). Un rendez-vous à ne pas manquer.
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"Mon fils", s’il tracte parfois, surprend souvent par sa capacité à insinuer plus qu’à raconter : la chronique historique familiale dévie, change de substances et de sujets jusqu’au dénouement (d’une curieuse amoralité d’ailleurs). Elle dévoile toutes les facettes de la confrontation entre deux dignités et deux histoires.
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Un sujet lourd, abordé en toute simplicité, par des acteurs talentueux, et un réalisateur qui amène son public à réfléchir, sans jamais rien lui imposer.
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Ce film témoigne avec tact, entre humour et tragédie, des contradictions d’Israël. Il est aussi porté par une belle galerie de personnages, à commencer par l’épatant Tawfeek Barhom.
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"Mon fils" n'est pas toujours aussi adroit dans la démonstration et a tendance à s'éparpiller. En parallèle à l'histoire sentimentale, se trame une amitié entre Iyad et un camarade juif paralytique. Un lien un peu trop survolé par le cinéaste, et c'est dommage : de l'un à l'autre se joue un échange d'identités troublant, aussi funeste que réconfortant.
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Les raccourcis sont légion, le schématisme au rendez-vous et la mise en scène vieillotte, mais pour une fois Riklis réussit à créer un personnage avec des imperfections et des subtilités auxquelles il semblait jusque-là étranger.
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Un film doux amer pointant la discrimination perpétuelle des Arabes israéliens. Une histoire cruelle qui pèche toutefois par se mise en scène.