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Avec une bonne dose de culture pop, associée à une poésie et une tendresse qui confinent à l’élégie, Korine livre une réflexion mélancolique sur la solitude et la foi – en Dieu, en autrui, mais avant tout en soi –, chapitrée par des titres de singles de Michael Jackson. Beat it, tout un programme... La mise en parallèle, au départ purement émotionnelle, de l’histoire des sosies et de celle des nonnes prend toute sa cohérence dans les dernières minutes du film, miraculeuses. Les éventuelles longueurs apparaissent alors bien plus comme des langueurs nécessaires à la construction impressionniste du film. Loin d’apporter une caution branchée bidon, la présence au casting de vieilles « idoles » comme Leos Carax, Werner Herzog ou Anita Pallenberg vient gonfler cet étrange défilé d’icônes où James Dean prend son petit déjeuner avec la reine Elizabeth en reluquant Shirley Temple. On sort de ce musée Grévin tristes et transportés, avec de la cire plein les doigts.
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On voudrait que Harmony Korine fasse plus de films !