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À la manière d’un Michael Moore français, le journaliste François Ruffin se met en scène avec une bonne dose d’ironie pour dénoncer les fermetures d’usines opérées par Bernard Arnault, Pdg de LVMH (premier groupe de luxe mondial). Mais quand un couple de chômeurs nordistes – licenciés à la suite d’une délocalisation, criblés de dettes et devenant alors le sujet central du film –, demande de l’argent au célèbre milliardaire, le pamphlet se mue soudain en savoureux récit d’espionnage et d’infi ltration et le suspense est digne de celui d’un thriller. Le réalisateur expose ses personnages au danger, mais prouve que le documentaire social, bien réel, peut s’assumer comme une savoureuse comédie de caractères
Toutes les critiques de Merci patron !
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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A côté de la réflexion sociale réelle, irréfutable, juste, le documentaire Merci patron ! a une dimension jouissive en détaillant sur un mode humoristique la victoire inespérée du pot de terre contre le pot de fer.
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Ernst Lubitsch (pour le quiproquo, le déguisement, le commissaire dupé dans les grandes largeurs), Frank Capra (pour le grain de sable humaniste qui détraque un système perverti), Bruno Dumont (pour la sainte et truculente simplicité flamande) ne sont pas loin (..) le film le plus insolemment populaire de cette nouvelle année 2016.
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Jubilatoire, ce pastiche de thriller sur fond de lutte des classes réussit la gageure de réenchanter l'action dans une époque aquoiboniste. Moqueur sans condescendance, joyeusement combatif, le film est un parfait dosage d'humour et de constat social.
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"On a fêté Noël avec une tartine de fromage. La pauvreté, c’est bon pour la ligne", plaisante Mr. Klur. Le ton du film est à l’image de cette déclaration : poignant mais sans misérabilisme.
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(...) un (joli) ovni.
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"Merci patron !" est une fête de l’esprit en même temps que le triomphe de la fraternité sur l’argent roi. Merci François.
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(...) le style journalistique de Ruffin est rustique, mais fort d’une féroce ironie et d’une grande tendresse qui transpire à l’écran, nonobstant la façade humoristique à laquelle on ne s’arrêtera évidemment pas, tant les témoignages humains sont puissants dans leur simplicité.
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Plaisantin plutôt que pleurnichard, fort d’une mise en scène bout de ficelle et facétieuse avec ses séquences en caméra cachée, ce documentaire en forme de satire sociale et clownesque n’y va pas de main morte.
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Un combat de David contre Goliath joyeusement acide à défaut d'être cinématograhique.
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Le documentaire a été financé en autoproduction avec des moyens réduits, et cela se voit : caméra tremblante, images à la netteté fluctuante, perches dans le cadre. Le suspense et le spectacle sont pourtant au rendez-vous.