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Inspiré d’une histoire vraie, celle du soulèvement, en 2000, des habitants de Cochabamba pour empêcher qu’une entreprise nord-américaine ne prenne le contrôle de l’eau, Même la pluie démarre magnifiquement. Les problèmes financiers et artistiques et les images en train de se tourner sont mêlés avec habileté au contexte économique et social subi par ceux que la production se targue de ne payer que quelques dollars. Mais, dans la seconde partie, les ficelles du scénario se font cordes à noeuds. Face à Daniel, l’activiste bolivien qui fait passer la cause avant son boulot de figurant, les personnages de Sebastian et de Costa, trop flous et redondants sur les « ravages de la colonisation », perdent en force. Le manichéisme l’emporte et le film, malgré des acteurs impeccables, devient larmoyant.
Toutes les critiques de Même la pluie
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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En tressant habilement les péripéties d'un tournage, les soubresauts d'une rébellion et les exactions des conquistadors, Paul Laverty, le scénariste de Ken Loach, tend une solide corde cinématographique afin de hisser le spectateur à une hauteur suffisante pour comparer le sort des "Indiens" de Colomb à celui des "Andiens" d'aujourd'hui.
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La mise en parallèle de l'oppression subie par deux peuples est réalisée de façon trop maladroite, tout comme les élans symboliques dans lesquels se perd trop souvent le film.
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L'ombre du Fitzcarraldo de Werner Herzog plane et c'est une belle leçon d'humanité qui triomphe.
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(...) Même la pluie devient la chronique de cette révolte emmenée par un habitant des bidonvilles qui se trouve avoir décroché le premier rôle indigène du film que tournent les Espagnols. Cette réincarnation d'Hatuey, l'un des premiers chefs taïnos à prendre les armes contre les conquistadors, devient une de ces figures saintes qui traversent parfois les films de Loach.
Parallèlement, le producteur obsédé par l'argent connaît une épiphanie politique en traversant les manifestations sauvagement réprimées des habitants de Cochabamba pendant que la figure ambiguë du réalisateur perd peu à peu de l'importance. Si bien que Même la pluie perd de sa complexité pour n'être plus - ce qui est déjà pas mal - qu'un drame historique défendant la juste cause des peuples indigènes.
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A partir d’un événement récent - la "révolte de l’eau" en Bolivie au début des années 2000 -, la réalisatrice espagnole Icíar Bollaín compose un film intelligent, dont les efforts de mise en scène compensent des faiblesses de scénario et quelques tendances au manichéisme...
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Avec l'aide de Paul Laverty (scénariste attitré de Ken Loach), la réalisatrice Iciar Bollain (Ne dis rien) confronte ses personnages à un cas de conscience rarement abordé au cinéma : un cinéaste engagé peut-il se permettre de ne pas joindre l'acte à la parole ? Où commence et finit son engagement ? Le film pose finement la question de l'intégrité. Même s'il tente d'y répondre, vers la fin, de manière un peu trop rapide et maladroite, au moins propose-t-il quelque chose. Qui ressemble à du cinéma équitable.
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Inspiré de faits réels, ce long métrage écrit par Paul Laverty, scénariste engagé de Ken Loach, raconte deux histoires en parallèle: le génocide des Indiens par les colons et le combat pour la justice d’une population précaire face au cynisme des puissants. Dans ce réquisitoire contre la mondialisation à la limite du documentaire, la culpabilité ressentie par la réalisatrice espagnole Iciar Bollain est palpable, à travers le personnage de Sebastian, qui dénonce la barbarie de ses ancêtres. Un récit certes démonstratif, mais édifiant. La guerre de l’eau a commencé.