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Alexandra Leclère est passée maître dans l’art de pitcher ses films : des Sœurs fâchées forcées de cohabiter, un Prix à payer pour refus de remplir son devoir conjugal, une Maman dont on mendie l’amour sous la contrainte... Des trois comédies de la réalisatrice, la dernière est sans doute la plus culottée car elle aborde le sujet tabou du désamour maternel avec une cruauté assumée. On pense à La Guerre des Rose dans cette façon de manier l’humour noir, le sens du grotesque et l’émotion, que les actrices restituent impeccablement. Puis, comme à chaque fois, Leclère recule. L’audace a un prix (faire une croix sur un large public) qu’elle ne semble pas prête à payer. Résultat ? Une fin dramatiquement molle du genou et faussement ouverte qui jette aux orties les mauvaises intentions patiemment dessinées. C’est ce que l’on appelle communément se tirer une balle dans le pied.
Toutes les critiques de Maman
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Maman démarre tambour battant comme une chronique familiale parisienne et se poursuit dans un huis clos en bordure de mer. Josiane Balasko (...) se révèle grandiose. Alexandra Leclers signe une tragi-comédie saupoudrée d'humour, un brin absurde et extrêmement émouvante. Une maman carrément réussie.
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(...) Alexandra Leclère, aidée de ses trois comédiennes, finit par installer son propre style, sobre mais efficace, auquel on adhère avec un indéniable plaisir. (...) Josiane Balasko en sort grande vainqueur, trouvant là l'un de ses plus beaux et surprenants rôles.
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"Maman" (...) devient formidable au bout de quelques minutes seulement. (...) une chronique cruelle et touchante, portée par une Josiane Balasko désagréable juste ce qu'il faut, face au tandem Marina Foïs-Mathilde Seigner, complémentaires à souhait.
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Après « les Sœurs fâchées », Alexandra Leclère plonge à nouveau dans ses propres et douloureux souvenirs et en tire une comédie pleine de violence, d’amertume et de burlesque. Balasko est formidable et on garde longtemps en tête la scène où Marina Foïs la tient en joue.
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Un très beau trio d’actrices dans un drame familial davantage porté sur la souffrance infligée par les traumas familiaux que sur la comédie...
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Plus dramatique que comique, ce huis clos inquiétant a pour théâtre une maison en bord de mer, où deux filles retiennent leur génitrice pour l'obliger à les aimer. Le rythme lent, est au diapason d'une situation bloquée par ces trois femmes incapables de dialoguer. (....) une histoire qui mêle l'extra à l'ordinaire.
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(...) un huis clos tragi-comique plutôt finaud sur l'asile de fou familiale. (...) la performance de Josiane Balasko [est] impeccable en masse de rancoeur émouvante, l'une des rares actrices à transcender son vieillissement cellulaire en vraie performance.
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Ce cri d'amour, dur et grinçant à l'humour noir, (...) est souvent aussi désagréable qu'une craie crissant sur un tableau noir. Mais il donne vraiment à réfléchir.
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De façon singulière, alternant des moments de comédie et d’autres beaucoup plus sombres, ce film se révèle dérangeant mais intéressant. Malgré des situations parfois trop exagérées qui alourdissent le récit — en particulier lors de la prise d’otage de la mère —, le film tient la route, servi par son remarquable trio d’actrices.
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(...) le film tire des ficelles psychologiques un peu grossières, mais sait se faire touchant grâce à la remarquable interprétation de ce trio.
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Le début est prometteur car d'une noirceur crasse dans le portrait de cette mater familias, campée admirablement par Josiane Balasko. Marina Foïs et Mathilde Seigner sont tout aussi remarquables (...) Mais la dramaturgie cloche (...) Ce qui rend artificiel un ensemble pourtant riche en scènes poignantes.
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La réalisatrice des "Sœurs fâchées" s'essaie au drame bergmanien : erreur fatale, le film est lourd et embarrassant pour tout le monde, comédiennes comprises, semble-t-il.
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Si la recette d’Alexandra Leclere fait sourire, son film, en revanche, ennuie. D’une tiédeur indigeste, entre vaines tentatives comiques (...) et saillies dramatiques balourdes (...), le film ne recule devant aucune caricature (...)
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La tension que souhaite créer le film n'est jamais nourrie ni approfondie (...) fade expression de bons sentiments supposés offrir un commentaire à un conflit jamais analysé, ni même défini.
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[Deux soeurs kidnappent leur mère pour régler] un lourd contentieux, non moins pesamment traité.