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À la suite d’une terrible pandémie, les personnes infectées sont placées en quarantaine jusqu’à leur transformation en zombies. Les parents obtiennent cependant de garder leurs enfants contaminés le plus longtemps possible, sous certaines conditions. C’est le cas de Wade Vogel qui a décidé "d’accompagner" sa fille Maggie. C’est le monde à l’envers. Nourries de cinéma, les grandes séries télé modernes infusent désormais les films, qui l’assument pleinement. Lui-même issu de "The Walking Dead", dont il a signé le formidable générique, Henry Hobson ne parvient jamais à se débarrasser de cette encombrante étiquette qui colle à son premier long métrage, un film de zombies "réaliste" et mélodramatique comme l’est la série créée par Frank Darabont et Robert Kirkman. Même ambiance mortifère aux couleurs désaturées, jeu au ralenti des acteurs, sérieux de l’intrigue, science du maquillage dégueu… Hobson fait tout pareil, mais en moins bien – l’inimaginable épisode 14 de la saison 4 de "TWD" ayant placé la barre bien trop haut en termes d’émotion et de rapports parents-enfants. Pour se démarquer un peu, le cinéaste anglais joue la carte du contre emploi en offrant à Schwarzenegger le rôle le plus profond de sa carrière. Et ça marche. Beau et nuancé, minimaliste et vulnérable, Arnold efface Schwarzy de nos mémoires, au grand dam des fans qui crieront sûrement leur indignation. Voir le vieux chêne se fissurer sous nos yeux suscite un séisme comparable à celui occasionné par la performance de Sylvester Stallone dans "Copland."
Toutes les critiques de Maggie
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Schwarzie révèle une facette plus fragile de son talent dans ce film d’horreur intimiste et émouvant.
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Pur film de genre, "Maggie" permet cette fois à Schwarzie de jouer sur une partition très subtile, le dévoilant plus touchant que jamais dans un registre où on ne l’attendait pas.
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Du gore version film d'auteur. Drame intimiste et oeil dans le potage. Un miracle.
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Inabouti mais attachant, ce film de zombie traversé par une infinie mélancolie ne manque pas de qualités.
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Même s’il ressemble plus à un drame familial qu’à l’un des films de George A. Romero où les zombies sont assoiffés de sang, ce long-métrage met en lumière la fragilité et la vulnérabilité des êtres.
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Interrogeant l’éternelle angoisse du zombie dans l’intime d’une relation père-fille, Maggie ne va pas très loin. Il ne stagne pas non plus, construisant efficacement, en quelques images de grisaille, son ambiance triste et un peu vague à l’envers du grand spectacle de cinéma qu’offrent les morts-vivants.
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Violence et émotion y sont distillés avec parcimonie, une sensibilité étonnante qui embarrassera les fans de l’acteur et assommera les vrais amateurs de films de déterrés, qui n’y verront qu’une oeuvre sur la détresse et la perte froide comme la mort. Néanmoins, on peut lui trouver des charmes.
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Obéissant aux codes du genre (scènes d’automutilation…), le cinéaste sacrifie aux griseries de l’entertainment un regard qu’il rêve contemplatif, au milieu duquel trône la vieille carcasse du Gouvernator, silhouette lasse de colosse et fascinant vestige dans ce monde en ruines.
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Sans révolutionner les codes du film de zombie et les questionnements métaphysiques innombrables qu’il sous-tend, "Maggie" traite le mythe avec une originalité de regard revigorante.
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"Maggie" arrive après une série comme "The Walking Dead" (...) Et souffre fatalement de la comparaison; il y a moins d'action, de densité, d'émotion, d'intuition, d'humanité, de déchirement. Reste la curiosité de voir Schwarzy aux antipodes de tout.
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Il y a dans ce énième film de zombie quelques bonnes idées. (...) Pourtant rien ne fonctionne. (...) avec son visage éternellement froid et sa posture figée, il ("Schwarzenegger ndlr") indiffère plus qu'il n'émeut.
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Entre horreur et mélodrame, le réalisateur tente un mélange rarement séduisant, le plus souvent bancal et simpliste.
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Arnold Schwarzenegger se frotte à un registre plus dramatique dans ce thriller d’auteur apocalyptique. Et il est plutôt convaincant, sobre et émouvant en père qui apprend à gérer la mort à venir de son enfant. Le film, où il ne se passe finalement pas grand-chose, l’est beaucoup moins.