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L'adaptation de Lucky Luke affiche de grandes ambitions formelles qui font rapidement oublier les précédentes tentatives, gommées par une incroyable stylisation et un vrai sens de l'espace. De quoi confirmer que les influences en jeu tiennent moins de la BD que du western, de préférence spaghetti (...). Autour de Jean Dujardin, un défilé de guest-stars plus ou moins convaincant achève d'épaissir une curieuse bolognaise pas éloignée de la sauce à laquelle Jan Kounen avait cuisiné Blueberry.
Toutes les critiques de Lucky Luke
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La réussite de l'entreprise est patente, sincère. Elle tient [...] dans le plaisir évident qu'ont pris tous les acteurs de l'aventure. Dujardin, notre nouveau "Bébel", incarne avec charisme cette icône du western à la française.
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Le film de James Huth n'est pas une adaptation d'un album de Morris et Goscinny. Il est un concentré des aventures du plus célèbre cow-boy de la BD. [...] Le costume de Lucky Luke lui va comme un gant.
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Le début du film fonctionne, surfant avec humour sur les clichés du western de toujours (...). Dans le deuxième tiers (...) on décroche vaguement, la beauté formelle en profite pour prendre le dessus comme dans un bon vieux Terry Gilliam. On sort de là plutôt admiratif, mais vaguement perplexe aussi. Ce n'est pas forcément le Luke qu'on connaissait.
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Pas d'angoisse, ce "western camembert" aux décors stylés, dégaine bien dans la catégorie divertissement familial. Gags visuels et bon mots [...] y font la paire mais ne jouent pas forcément la carte tous publics.[...] le rythme en dents de scie, lui, frôle parfois le goudron et les plumes.
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On aurait aimé tant de savoir-faire sur le scénario : bourré de flash-backs, partant dans trop de directions différentes, il finit par déconcerter petits et grands. Alors certains gagas sortent du lot et on en voudrait plus quand d'autres traînent en longueur. Jean Dujardin ne démérite pas dans le rôle principal mais on aurait aimé un peu plus de jovialité.
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Avec Huth derrière la caméra et Dujardin dans le rôle titre, on pouvait donc craindre le pire ou au mieux bénéficier des retombées d'OSS 117. Hélas, si le résultat n'atteint pas un degré aussi affligeant que Les Dalton par Eric et Ramzy, on n'en est parfois pas loin. Pourtant, après une ouverture réveillant quelques réminiscences du western italien, on se prend à espérer une relecture exubérante et stylisée. Car il faut reconnaître à Huth une forme d'esthétique clinquante où par trouées apparaît une certaine puissance graphique.(...) Seul le final, façon Mystères de l'Ouest, prouve que ce Lucky Luke en avait décidément un peu sous le coude. Bref un film anar et délirant mais lourd, très lourd.
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Malheureusement, on a plus l’impression d’assister à une suite de superbes vignettes désincarnées qu’à un film fluide et cohérent. Pas d’intrigue avec renfort d’action pour animer les émotions. L’absence totale de suspense et les enjeux scénaristiques faméliques limitent notre implication au-delà des belles images.James Huth, grand amateur de réalisation à l’américaine depuis son premier ovni (Serial lover en 1998) récidive après Brice de Nice et Hellphone pour assurer un habillage parfait au produit. Plans sublimes et tarabiscotés, gros travail de photographie pour souligner tous les regards... Il choie l’icône Lucky Luke tout en oubliant de l’intégrer dans un récit filmique.
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(...) l’approche qu’il [James Huth] choisit – faire de Lucky Luke un héros hanté par le meurtre de ses parents et en proie à l’introspection – plombe un film par ailleurs à peu près totalement dépourvu de souffle et de gags. Dujardin semble encore avoir une santiag du côté d’« OSS 117 ». Les Dalton sont absents. Seul Melvil Poupaud, qui assume à fond son rôle de hors-la-loi shakespearien, s’en tire avec les honneurs.
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Pas mauvais, ce «Lucky Luke», mais le film de James Huth ne fera pas date dans l'histoire du western non plus. La faute à une direction d'acteur relâchée, où chaque comédien donne l'impression de tourner son film dans son coin.
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On voit bien ce qu'il cherche à faire : un western spaghetti à la française. [...] Pourquoi, alors, s'est-il senti obligé d'injecter du Brice de Nice dans son hommage décalé ? [...] Bref, c'est un western ravioli : la pâte est bonne, mais la farce est (un peu) lourde.
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(...) La raison du désastre est dans le scénario caricatural et sans inspiration, les personnages secondaire bâclés, un rythme qui se voudrait galop et qui n'est qu'un trot, un trot de tout et, surtout, de rien.
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Le rythme patine, l'intrigue passe au second plan, et ce sont finalement les personnages (et leurs acteurs) qui emportent le morceau à coup de savoureuses vignettes. (...) Lucky Luke se révèle tel qu'on l'imaginait : subtilement glandu !
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Le problème principal du nouveau film de James Huth (auteur de Brice de Nice) est simple : il n’est pas drôle. (...) James Huth accumule les références (les westerns italiens, Les Mystères de l’Ouest, etc.), copie le Mission : impossible de Brian De Palma (l’histoire de trahison), transforme Lucky Luke en cow-boy névrosé à la Anthony Mann, et perd de vue, dès les premières scènes, l’univers de Morris (avec son côté violent et fétichiste) et de René Goscinny (qui possédait un sens du récit et de l’humour pas très éloigné de celui de Lubitsch), dont il était sans doute possible de tirer un grand film comique et populaire plutôt que ce pensum déprimant.
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L'adaptation de la célèbre BD de Morris et Goscinny par le réalisateur de Brice de Nice, James Huth, est plus qu'un naufrage : un sabordage à quai. La faute à qui, à quoi ?(...) c'est surtout du côté du scénario que le péché est mortel. Car non seulement cette affaire de vengeance au trauma originel est difficile à suivre mais, quand on y parvient enfin, on regrette d'avoir compris. Mélanger impunément le côté sombre d'un Batman avec la légèreté des Bronzés font du western se paye au prix fort du flingage en plein ciel des références.
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Le générique le montre dormant sur son cheval en marche, ou tirant dans un mur alors que son ombre n'a pas encore bougé. On s'attend à rire. On attendra longtemps. [...] Avec trois mimiques comme kit de survie, ses acteurs se retrouvent piégés, sans personne derrière la caméra qui sache les regarder.