Toutes les critiques de Luciérnagas

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Jeune gay fuyant l’Iran, Ramin débarque à Veracruz, au Mexique. Sur place, il se lie avec la gérante de son hôtel et un autre travailleur immigré… La réalisatrice d’origine iranienne Bani Khoshnoudi nourrit ce film de sa propre expérience de globe-trotteuse : elle a immigré aux États-Unis avec ses parents en 1979, s’est ensuite installée à Paris et vit au Mexique depuis 2009. Elle sait donc de quoi elle parle quand elle évoque la blessure de l’exil et la difficulté de l’adaptation à d’autres langues et cultures. Elle orchestre surtout ici la rencontre de trois solitudes dans le cadre d’une ville portuaire, synonyme de départ et d’enfermement -à force d’espérer un bateau, on reste à quai. Si Luciérnagas n’évite pas toujours les clichés (l’homosexualité refoulée de l’ami de Ramin, forcément violente), il dresse un tableau délicat et poignant de la vie en exil.