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Le prolifique japonais Kôji Fukada (4 films en 3 ans !) a une passion non dissimulée pour les portraits de famille sans histoire qui se craquèlent pour en révéler les failles et le talent de s’en emparer sans jamais bégayer en passant à chaque fois par le prisme d’un genre différent. Comédie (Hospitalité), tragédie (L’Infirmière) ou comme ici mélo. Love life met en scène une femme mariée à un homme dont elle découvre l’existence d’une ex cachée et qui voit en même temps ressurgir dans sa vie le père biologique de son enfant. Une femme qu’on pense soumise, prête à encaisser les petites humiliations comme les agressions physiques mais aux apparences trompeuses. Impossible de rentrer dans les détails des rebondissements d’un récit qui vous place en inconfort permanent sous peine d’abîmer cette mécanique d’ultra- précision. Mais sa capacité à bouleverser aussi puissamment qu’à glacer le sang force l’admiration.