Toutes les critiques de Love It Was Not

Les critiques de Première

  1. Première

    Les femmes sont des sauveuses. Elles se sauvent, sauvent celles qui les entourent, se font sauver, etc. Love it was not brosse le portrait d’une femme, Helena Citron, par d’autres femmes. Celles qu’elle a sauvées pendant la Seconde Guerre mondiale et celles qui l'ont sauvée. Helena était l’une des premières femmes envoyées dans le brasier d'Auschwitz, dans les années 40. Là-bas, elle est tombée amoureuse d’un officier SS, Franz Wunsch. Lui aussi l’a aimée, aidée. Il lui a évité le bûcher, tendu une couverture, a secouru sa sœur (mais pas ses deux neveux). L’histoire d’amour entre H. et F. est touchante, mignonne. Mais le documentaire émeut encore plus quand il raconte la sororité difficile, ambiguë, impossible entre les prisonnières du camp. Ou quand, à l’écran, apparaissent et témoignent des femmes âgées, joliment ridées, nombreuses. Rare et si doux. 

    Estelle Aubin