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La réalisatrice autrichienne confirme son appétence pour la bizarrerie avec ce film qui, en dépit des apparences, n’a rien d’une bondieuserie ou d’une version
arty du Miraculé de Mocky. C’est, au contraire, un véritable hommage au cinéma de Buñuel, anticlérical mais fasciné par les rites religieux, où les pèlerins se déplacent telle une parade de freaks handicapés par leur foi. Plus intéressée par l’humain que par le sacré, Hausner murmure une vérité noire sur la médiocrité qui ne connaît ni salut ni guérison. Une parabole sur la solitude peuplée qui règne en ce bas monde et qui pourrait se résumer en un seul plan, presque cosmique : celui d’une foule de croyants réunis sur une place, la bougie à la main, filmés en plongée comme autant d’étoiles mortes.
Toutes les critiques de Lourdes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Lourdes est bien la surprise de l’été. À ne pas manquer.
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C’est une fable clinique en diable que cisèle l’Autrichienne Jessica Hausner ("Lovely Rita"), un petit théâtre du cauchemar peuplé de trognes lovecraftiennes, fasciné par la mystique religieuse comme par son exploitation mercantile. Grand film donc, puissant, cruel et tordu. Sylvie Testud est divine.
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Même si parfois le rythme fléchit, on se demande pourquoi ce film très original a mis tant de temps à sortir sur les écrans. Comme quoi en matière de miracles, il ne faut jamais désespérer.
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(…) Lourdes fait plus pensum que fable et se retrouve dans une zone indécise et peu accueillante où ne subsiste qu'un seul culte : celui de l'atonalité étalée sur tous les plans avec le plus papal des sérieux.