Toutes les critiques de Los Salvajes

Les critiques de Première

  1. Première
    par Vanina Arrighi de Casanova

    À l’image de ses protagonistes, Los Salvajes est un objet indomptable et une vraie découverte. Alejandro Fadel a posé sa caméra dans la pampa argentine et a laissé agir, avec une assurance bluffante pour un premier film, la magie sauvage qui se dégage de ses jeunes (anti-)héros. Doté d’un script qui tient sans doute sur un Post-it, celui qui est à juste titre connu comme le scénariste de Pablo Trapero (figure de proue de la nouvelle vague argentine) filme des adolescents si marginaux que leur comportement relève plus de la lutte animale que des relations humaines. Par la seule grâce de sa mise en scène, le cinéaste parvient à donner corps à l’errance de ces désaxés en produisant, à chacun de leurs pas, un contraste troublant entre une beauté formelle inouïe et leur bestialité croissante. Au terme de ce voyage sensoriel, on reste ébloui par le talent de Fadel, comme un public incrédule devant un tour de magie.

Les critiques de la Presse

  1. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Un western dans la pampa argentin. Une réussite !

  2. Nouvel Obs
    par Xavier Leherpeur

    Dans cette fable sépulcrale que l’on pourrait hisser au niveau formel d’un Boorman (« Délivrance ») ou d’un Brook (« Sa Majesté des mouches »), le jeune cinéaste argentin filme un retour à l’état primal avec une puissance sensorielle, scrutant dans la puissance des corps cette régression aux enfers. Quitte, seul point faible de ce premier film brillant, à baliser son scénario de personnages archétypaux.

  3. Les Inrocks
    par Amélie Dubois

    Un petit groupe d’adolescents criminels s’évade de prison. Un premier film argentin subjuguant.

  4. Libération
    par Didier Péron

    Alejandro Fadel semble exorciser par cette reptation visuelle fantastiquement étirée, hypnotique, la mort omniprésente, immémoriale qui poursuit l’individu dans ses moindres mouvements, ses pensées les plus secrètes, matérialisant dans la splendeur des plans la vie qui s’achève en chacun, à chaque instant.

  5. Le Monde
    par La redaction du Monde

    Une bande d'adolescents argentins (ici Sofia Brito) se lance dans une cavale meurtrière filmée avec rigueur.

  6. Excessif / TF1 News
    par La rédaction de Excessif / TF1 News

    Fadel montre des marginaux contaminés par une malédiction anthropologique et sociale, noyés dans la splendeur d'une nature ambivalente et vénéneuse. En quête d'inédit et de sidération, son film cherche clairement à impressionner. Et il y parvient, moins dans les oppositions dialectiques rebattues (bien-mal, homme-nature, beauté-horreur, humanité-bestialité, prison-liberté) que dans la maîtrise du son et de l'image, dans la manière de sculpter des corps malades et dans sa capacité à mener ce lent récit d'espoir et d'agonie jusqu'à sa chute inouïe. Une récompense qui nécessite un peu de patience.

  7. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    Une expérience sensorielle qui nous plonge dans les paysages écrasants de l’arrière-pays argentin, au milieu d’une bande d’ados sauvageons qui s’enfoncent dans les derniers retranchements de l’humanité. Il faut s’armer de patience...

  8. Critikat.com
    par Gildas Mathieu

    Alejandro Fadel, fidèle scénariste de Pablo Trapero, passe à la réalisation. Visuellement abouti, Los Salvajes, faux western languissant, interroge la frontière entre humanité et bestialité.

  9. Télérama
    par Jacques Morice

    Violence mais aussi contemplation et mystère mystique caractérisent ce premier film argentin, où chacun des personnages existe à tour de rôle avant de s'effacer. Original et envoûtant.

  10. Les Fiches du cinéma
    par La redaction de Les Fiches du Cinema

    Quelque part en Argentine, cinq adolescents s'évadent d'un centre de détention pour mineurs. Leur longue errance dans la pampa, émaillée de morts et de sauvagerie, s'achève dans un panthéisme mystique qui laisse le spectateur déconcerté.

  11. Ecran Large
    par Stéphane Argentin

    Une échappée sauvage formellement ultra léchée mais fondamentalement chiante à mourir.