-
À l’image de ses protagonistes, Los Salvajes est un objet indomptable et une vraie découverte. Alejandro Fadel a posé sa caméra dans la pampa argentine et a laissé agir, avec une assurance bluffante pour un premier film, la magie sauvage qui se dégage de ses jeunes (anti-)héros. Doté d’un script qui tient sans doute sur un Post-it, celui qui est à juste titre connu comme le scénariste de Pablo Trapero (figure de proue de la nouvelle vague argentine) filme des adolescents si marginaux que leur comportement relève plus de la lutte animale que des relations humaines. Par la seule grâce de sa mise en scène, le cinéaste parvient à donner corps à l’errance de ces désaxés en produisant, à chacun de leurs pas, un contraste troublant entre une beauté formelle inouïe et leur bestialité croissante. Au terme de ce voyage sensoriel, on reste ébloui par le talent de Fadel, comme un public incrédule devant un tour de magie.
Toutes les critiques de Los Salvajes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Un western dans la pampa argentin. Une réussite !
-
Dans cette fable sépulcrale que l’on pourrait hisser au niveau formel d’un Boorman (« Délivrance ») ou d’un Brook (« Sa Majesté des mouches »), le jeune cinéaste argentin filme un retour à l’état primal avec une puissance sensorielle, scrutant dans la puissance des corps cette régression aux enfers. Quitte, seul point faible de ce premier film brillant, à baliser son scénario de personnages archétypaux.
-
Un petit groupe d’adolescents criminels s’évade de prison. Un premier film argentin subjuguant.
-
Alejandro Fadel semble exorciser par cette reptation visuelle fantastiquement étirée, hypnotique, la mort omniprésente, immémoriale qui poursuit l’individu dans ses moindres mouvements, ses pensées les plus secrètes, matérialisant dans la splendeur des plans la vie qui s’achève en chacun, à chaque instant.
-
Une bande d'adolescents argentins (ici Sofia Brito) se lance dans une cavale meurtrière filmée avec rigueur.
-
Fadel montre des marginaux contaminés par une malédiction anthropologique et sociale, noyés dans la splendeur d'une nature ambivalente et vénéneuse. En quête d'inédit et de sidération, son film cherche clairement à impressionner. Et il y parvient, moins dans les oppositions dialectiques rebattues (bien-mal, homme-nature, beauté-horreur, humanité-bestialité, prison-liberté) que dans la maîtrise du son et de l'image, dans la manière de sculpter des corps malades et dans sa capacité à mener ce lent récit d'espoir et d'agonie jusqu'à sa chute inouïe. Une récompense qui nécessite un peu de patience.
-
Une expérience sensorielle qui nous plonge dans les paysages écrasants de l’arrière-pays argentin, au milieu d’une bande d’ados sauvageons qui s’enfoncent dans les derniers retranchements de l’humanité. Il faut s’armer de patience...
-
Alejandro Fadel, fidèle scénariste de Pablo Trapero, passe à la réalisation. Visuellement abouti, Los Salvajes, faux western languissant, interroge la frontière entre humanité et bestialité.
-
Violence mais aussi contemplation et mystère mystique caractérisent ce premier film argentin, où chacun des personnages existe à tour de rôle avant de s'effacer. Original et envoûtant.
-
Quelque part en Argentine, cinq adolescents s'évadent d'un centre de détention pour mineurs. Leur longue errance dans la pampa, émaillée de morts et de sauvagerie, s'achève dans un panthéisme mystique qui laisse le spectateur déconcerté.
-
Une échappée sauvage formellement ultra léchée mais fondamentalement chiante à mourir.