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Après la fuite de ses parents nazis, une fratrie se retrouve livrée à elle-même dans les ruines du IIIe Reich vaincu... La débâcle côté allemand est un épisode de la Seconde Guerre mondiale peu traité au cinéma. L’Australienne Cate Shortland l’aborde parle double prisme de l’enfance et de magnifiques tableaux impressionnistes, un peu comme si Jane Campion avait filmé Les Égarés – qui, au passage, souffre de la comparaison. Dur, parfois gore, Lore (le prénom de la jolie héroïne) a la beauté des oeuvres au noir d’où émane un peu de lumière.
Toutes les critiques de Lore
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Sensuel et cru, ce film gremano-australien raconte un apprentissage "über" douloureux.
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Porté par des jeunes acteurs qui jouent vrai, ce drame de la désolation vaut par son intensité et sa beauté formelle.
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Le film est lent, d'aucuns le qualifieront d'"esthétisant"... Il est surtout d'une remarquable subtilité.
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Réflexion pertinente sur l’impact des crimes des parents sur leurs enfants, ce beau film sur la fin des illusions pâtit d’une esthétique trop travaillée en contradiction avec le sujet évoqué.
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Saskia Rosendahl fait une Lore formidable, mais le discours sous-jacent (tous des victimes, au fond), doublé d’un symbolisme appuyé, empêche une plus franche adhésion.
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Le film manque cruellement d'émotion en dépit du sujet et repose entièrement sur l'interprétation des acteurs, dont Saskia Rosendahl, fascinante dans son personnage, pourtant éminemment antipathique.
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Sous des dehors trop maniérés, Lore est moins un portrait sensible qu’une pesante démonstration, un film à thèse qui n’atteint jamais l’émotion à laquelle prétend chaque image.
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Réalisatrice australienne, Cate Shortland a été fascinée par un roman allemand, qui raconte l'errance d'une jeune enfant de dignitaires nazis, dans les jours qui suivent la chute de Hitler. Elle en a fait un film en forme de conte, ce qui n'empêche pas l'intelligence historique.
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A la fin de la guerre, Lore et ses frères et sœurs, enfants de nazis, traversent seuls l'Allemagne en déroute. Ce film sur la survie n'évite pas les tics du cinéma d'auteur arty. Mais il est sauvé par la présence vibrante de son actrice principale, et par cet étrange contraste entre le décor, bucolique, et la tragédie qui s'y joue.
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Parfois inutilement esthétisant, on aurait préféré que ‘Lore’ témoigne d’un peu plus d’âpreté visuelle : le film en aurait sans doute gagné en force, comme en termes de questionnement moral. Ceci dit, sa simplicité et ses partis pris graphiques (même s'ils sont parfois excessifs) en font un long métrage agréable, presque bucolique. Light, mais rafraîchissant.
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D'un sujet extraordinairement fort, Cate Shortland tire une bluette à la stylisation naturaliste finalement assez décalée.
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La réalisatrice Australienne Cate Shortland illustre cette adaptation du récit de Rachel Seiffert (La chambre noire) qui en adoptant le point de vue de la fille d'un commandant SS offre un éclairage et un témoignage aussi audacieux qu'authentiques.