Lone Ranger, Naissance d'un Héros

Au sein de la hiérarchie des faiseurs de blockbusters, la cote de l’ancien punk Gore Verbinski a toujours été assez élevée en raison de ses tendances à la transgression et aux débordements excentriques. Et si l’on a été un peu gavés par les Caraïbes, on peut trouver assez excitant de transposer cet univers dans celui du western. D’autant que Lone Ranger contient le meilleur des deux mondes, avec la même approche « kidult » et gentiment subversive que dans Rango, dont on avait pu apprécier la violence cartoonesque, les éclairs surréalistes et les méchants consensuels. Verbinski met les cartes sur table dès le préambule : à San Francisco dans les années 30, un très vieil Indien (Johnny Depp recouvert de latex fripé) raconte la genèse du héros masqué à un gamin en panoplie de cowboy. L’avertissement est clair : il s’agit d’une vieille histoire pour enfants - ce qui n’empêche pas les adultes d’y trouver leur compte aussi. En plus de structurer le film en flash back, le procédé permet aussi de remplir les éventuels trous narratifs pour satisfaire les maniaques de l’analyse logique. Conçu comme le pilote d’une possible franchise, Lone Ranger remonte assez fidèlement aux sources de l’histoire originale : après une embuscade meurtrière, le seul survivant d’un groupe de Texas rangers est recueilli par un indien solitaire. (…) Le film nous promène de la Californie au Nouveau Mexique dans quelques-uns des plus beaux sites naturels de la région, comme en hommage aux plus grands westerns classiques, et donne toute latitude aux acteurs pour assurer le reste du spectacle.

On n'avait pas vu s'opérer un tel équilibre entre comédie et western depuis "Retour vers le futur III". Mais c'est grâce à sa mise en scène exemplaire que "Lone Ranger" s'impose comme un divertissement haut de gamme.

"Lone Ranger" est un film frénétiquement vivant et follement distrayant.

Le second degré est assumé et Johnny Depp et Armie Hammer s'en donnent à coeur joie pour dézinguer du méchant en philosophant. C'est hautement improbable, sûrement trop long, ce qui n'empêche pas le plaisir d'un film pop-corn comme on n'en a pas vu depuis (trop) longtemps.

Une histoire truffée de péripéties qui répond à tous les codes du genre : paysages à couper le souffle, patronne de maison close au cœur d’or, train lancé à grande vitesse, bagarres, alcool à gogo, défense de la veuve et de l’orphelin, et, surtout, action, action, action ! Deux heures trente de grand spectacle très fortement teinté d’humour. En cette période estivale, il ne faut surtout pas s’en priver.

Tout le film peut se résumer à cet échange : une légende américaine racontée aux enfants par un brillant saltimbanque.

Le film fonce comme une locomotive lancée à pleine vitesse, enchaînant de bluffantes prouesses techniques avec une maestria qui laisse pantois. Incontournable.

Un film sauvage, farfelu, une belle adaptation de la série vintage. Armie Hammer qui gallope à travers le Texas camouflé par un chapeau et un masque accompagné de Johnny Depp, son fidèle acolyte indien, on passe un bon moment.

Drôle et grave, efficace et personnel : le voilà, le blockbuster de l’été !

On retrouve le savoir-faire de Gore Verbinski, réalisateur des « Pirates des Caraïbes », dans la maîtrise impressionnante des scènes d’action. Mais cette fois-ci, loin des océans et de Jack Sparrow, c’est l’ombre bienveillante de Sergio Leone et d’« Il était une fois dans l’Ouest » qui accompagne ce « popcorn movie ». (...) Cinéphilie, humour, bagarres et explosions dans de magnifiques paysages vous attendent.

Une synthèse spectaculaire de tous les westerns, des classiques de Ford aux relectures opératiques de Sergio Leone. La tambouille a beau être étouffe-chrétien, elle finit par passer grâce à la bonne humeur générale et quelques morceaux de bravoure réellement époustouflants.

Cette volonté de résumer tous les westerns en un, si elle est un peu bourrative – le film est beaucoup trop long, parfois brouillon –, est surtout réjouissante en ce qu’elle vise au spectacle total, candide plus que roublard. Lancé comme un train sans pilote, Lone Ranger s’enivre de lui-même et la joie finit par y dépasser le calcul.

Certains auront peut-être du mal à accrocher (Johnny Depp cabotine un max), mais on peut y trouver son compte grâce à des scènes de cascades incroyables et au décor majestueux de Monument Valley.

Epaulé par Armie Hammer dans le rôle-titre, Johnny Depp se régale à composer le personnage de Tonto, Amérindien haut en couleur digne de Jack Sparrow. Ses fans seront éblouis et ravis!

Une divine surprise. Bourré d’idées géniales et constamment inventif dans sa forme, Lone Ranger est le prototype parfait du divertissement grand public de qualité. En prime, l’une des meilleures séquences d’action qu’Hollywood ait produite depuis bien, bien longtemps.

Une leçon de cinéma.

Lorsqu’il s’agit d’une aventure avec des pirates, ça fonctionne bien mais pour tout ce qui tourne autour du western et des indigènes, Gore Verbinski ne maîtrise pas le sujet.

Le réalisateur Verbinski a adopté la même approche que dans « Pirates des caraïbes » en surchargeant le film de personnages superflus et d’intrigues secondaires.

Lone Ranger a comme un goût de réchauffé, un furieux air de Jack Sparrow en balade chez les Indiens. Certes, le second degré est assumé, Johnny Depp (qui a du sang cherokee) est, comme d’'habitude, investi à 100 %, mais le scénario est aussi léger qu'’une plume. D’'où des longueurs…, reste de savoureux clins d’œ'oeil aux classiques de John Ford, et de sensationnelles scènes d'’action.

Pour peu qu’il reste sur cette pente d’un grotesque assumé comme pur motif d’insolence et de détraquement, Gore Verbinski pourrait bien s’affirmer comme le seul héritier de Joe Dante dans l’entertainment hollywoodien.

au-delà d’un divertissement honorable, la marque, modeste mais réelle, d’un auteur, le sous-estimé Gore Verbinski.

Johnny Depp a toujours un côté vieux môme et sale gosse. Mais entre l'enflure habituelle des productions Bruckheimer, une lourdeur du récit (2h30), un scénario tortueux avant les habituelles scènes spectaculaires, le film déraille sérieusement. Et le sympathique Armie Hammer, (qui est pourtant le héros!) a l’air de trouver le temps long. Comme le spectateur…

Beaucoup d’idées mais un manque d’assurance évident, un résumé de ce qui aurait pu être très efficace.

L’histoire de Lone Ranger, aussi magnifiquement filmée soit-elle (Verbinski n’est pas un manche et déploie une vision éminemment originale de ses talents de metteur en scène) est longuette. Les 2h30 sont assurément pénibles pour ceux qui ne portent pas d’affection particulière au genre.

Avec courses-poursuites endiablées, chevauchées fantastiques, traquenards extravagants. Et personnages convenus, tout autour de ce tandem de héros qui tiennent à la fois de Zorro et de Robin des Bois. Les moyens n’ont pas manqué au metteur en scène, mais il en a fait bon usage, notamment dans deux époustouflantes séquences de bataille sur rail ! Et malgré tout, ça n’a pas suffi à faire de ce Lone Ranger le triomphe pour lequel il était programmé (...)

Un western spectaculaire, mais un peu longuet (...)

Gros échec commercial aux Etats-Unis, le nouveau blockbuster Disney est malgré tout plutôt réjouissant : un western gentiment parodique et truffé d'action, avec un Johnny Depp mélancolique dans un rôle de comanche foufou.

« Lone Ranger » a pris la décision fatidique d’être interminable, le temps passe trop lentement.

Les moyens sont là, Depp s'amuse en héros faussement idiot, même s'il surfe trop sur la vague Jack Sparrow, et Verbinski réalise du bon boulot. Mais l'intrigue met des heures à démarrer, le récit se perd en allers-retours et l'aventure se termiiiinnnne par une poursuite qui ressemble à un manège de parc d'attractions.

Inégal et bouffon, l’humour tombe souvent à plat. Même les personnages, en dépit de quelques rares étincelles et d’une interprétation concernée, peinent à créer le moindre investissement émotionnel chez le spectateur. Et LONE RANGER de n’être au final qu’un grand huit bruyant dont les intentions louables et audacieuses ne parviennent jamais à émerger franchement.

Le problème avec « Lone Ranger » est que les adeptes de la franchise « Pirates des Caraïbes » ne le trouveront ni assez frais, ni assez passionnant s'ils font la comparaison.

Un Johnny Depp impassible et dénué de charme, loin du personnage dément de Jack Sparrow.

Il y a un manque de personnalité dans ce western infantilisant, qui mélange les références pour se donner de la substance. Reste l'action spectaculaire, au point de toucher à l'absurde, si les spectateurs ne sont pas morts d'ennui pendant plus de deux heures de désert scénaristique.

Le genre de film qui donne tout trop tard, on a le sentiment incessant de ne pas en avoir assez.

Ce western «postmoderne» selon son réalisateur ne trouve pas sa voie entre la comédie au second degré, la parodie et le drame pur et dur. Les scènes d'action, certes spectaculaires, s'étirent en longueur.

C’est comme regarder un éléphant faire un lap dance dans votre salon, tout est écrabouillé et la danse est mauvaise.

Disney duplique en plein Far West la saga des Pirates des Caraïbes avec Johnny Depp dans l'un des rôles principaux. Une transplantation qui ressemble fort à un sabordage : ayant englouti un budget de 250 millions de dollars, ce film est en bonne voie de connaître un échec cuisant.

Entre scènes d'action faiblardes et sentimentalisme hors sujet, on glisse lentement (2h29) vers un abracadabrantesque, frénétique et épuisant final (Retour vers le Futur III dopé aux amphétamines) porté quinze minutes durant par l'entendu mille fois William Tell Overture... Tout un symbole.

Lone Ranger, libre adaptation d’une série télé homonyme desannées 1950, seul le décor change : toujours déguisé comme un jour de Halloween, Johnny Depp continue de faire le zouave, lançant quelques répliques loufoques qui ne font pas la blague longtemps. Face à lui, l’élégant Armie Hammer (remarqué dans J. Edgar , de Clint Eastwood) n’arrive pas à exister. L’histoire semble en effet avoir été oubliée au profit du feu d’artifice visuel : certes, on en prend plein les yeux (et les oreilles), le spectacle est divertissant, mais on ne sait plus de quoi on parle au milieu d’une succession quasi hystérique de cascades surréalistes (et trop longues) dans des trains incontrôlables et de cavalcades délirantes. À quand Johnny Depp et ses rastas dans l’espace ?

« Lone Ranger » fait mal à la tête, il est bruyant, stupide, trop long et sans intérêt.

L’équipe de « Pirates des Caraïbes » se retrouve pour un western divertissant et malicieux qui rend hommage de belle manière aux maîtres d’un genre boudé par Hollywood.