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À film monstrueux, durée monstre : 2h24! Ne pas les craindre ces longues minutes passées avec des acteurs surinvestis, qui d’Adèle Haenel à François Fehner (le père de la réalisatrice dans son propre rôle mis en fiction), passent par toutes les émotions imaginables. Ça rit, ça pleure, ça gueule avec ce trop-plein de réalisme qui caractérise les « théâtreux » – ici, doublés de nomades – soumis à la précarité, aux incertitudes du lendemain et aux blessures jamais refermées en raison de l’état d’urgence permanent qui caractérise leur style de vie. Avec sa camé- ra indiscrète, sans cesse en mouvement, Léa Fehner crée un drôle de bouillonnement méta où la fiction et le documentaire jouent des coudes pour aboutir à un résultat spectaculairement « vrai ».
Toutes les critiques de Les ogres
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un film dingue, enflammé, tonitruant, dont l'héllucinant prélude sous un chapiteau campe immédiatement l'ambiance.
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Détonnant indubitablement dans le paysage actuel de la production française, cette oeuvre foutraque et déglinguée exsude dès ses premières secondes une liberté aussi brillante que salutaire.
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Caméra portée et en mouvement, épousant jusqu’au tournis la piste circulaire à 360°, faisant la part belle aux improvisations, et semblant toujours pressée de prendre son temps (deux heures et demie !), la jeune réalisatrice de "Qu’un seul tienne et les autres suivront" signe un deuxième film époustouflant.
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Extrêmement précis sous son apparente décontraction, le film, comme La Cerisaie ou Oncle Vania, repose sur des angoisses, des peurs et des ressentiments qui progressent, enflent, explosent, puis s'évanouissent sans laisser de traces, laissant place au seul sentiment que l'être humain mérite : l'indulgence.
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Ça faisait combien de temps qu’un film français n’avait mis ses tripes sur la table avec autant de vaillance, de franchise, de lâcher-prise et de talent ?
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En conclusion, il s’agît d’un deuxième long-métrage réussi, à connaitre absolument, qui se distingue par un brio narratif et par son jeu tout en finesse.
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La réalisatrice dépeint avec une énergie vibrante une troupe de théâtre itinérant aussi déjantée qu’attachante.
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Flamboyant.
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Un souffle formidable.
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(...) un voyage plein d’allure et d’allant, mené tambour battant au fil d’une narration maîtrisée, habitée par de beaux acteurs tous au taquet.
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Le film dure 2h30, il aurait pu durer le double tant on se passionne pour ces comédiens
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Porté par une hystérie épuisante, avec de vrais moments de grâce, Les Ogres est peut-être aussi un film qui se mange lui-même.