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Après Le Discours d’un roi, Tom Hooper avait Hollywood à ses pieds. Mais plutôt que de bégayer une nouvelle fresque historique, il a choisi d’adapter Les Misérables. Attention : pas le classique Larousse, mais la version musical de Broadway. Les Miz, donc. Ça chante pendant 2 h 30, en anglais et en direct. Ça chiale et ça danse. Ça se bat sur des barricades, aussi. Le film confirme que Hooper est un directeur d’acteurs phénoménal (Anne Hathaway a d'ores et déjà un Oscar gravé à son nom), mais sa réalisation formatée ne résiste pas à la faiblesse du matériau. Là où le chef-d’oeuvre de Hugo jouait l’ampleur, l’épique et le réalisme explosif, Les Miz abat sa bondieuserie et ses affres avec la finesse d’un forçat aviné. Surtout, le cinéaste ne parvient jamais à faire cohabiter la comédie (les Thénardier), la tragédie christique (Javert) et le mélo larmoyant (Valjean). Préparez-vous à déchanter.
Toutes les critiques de Les misérables
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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On ne peut qu’admirer le savoir-faire des techniciens de cette superproduction entièrement tournée à Londres l’année dernière. Un beau moment de cinéma dans lequel le spectateur retrouvera en partie la force du message de Victor Hugo, le 7e art ne pouvant enfermer dans son rectangle de lumière le génie d’une telle oeuvre de la littérature.
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Le film le plus bouleversant et enrichissant de l’année.
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L'émotion fait trembler les voix (enregistrées en direct pendant le tournage), et du même coup le cœur du spectateur. Le casting est impeccable, et on est bluffé par le talent de ces acteurs anglo-saxons qui savent tout faire. Anne Hathaway, fragile Fantine, n'a rien à envier à Barbra Streisand. Hugh Jackman, Jean Valjean quasi christique, tient la note sans forcer. Tom Hooper emballe la musique par une mise en scène somptueuse et épique, stylisée à l'extrême. Rarement, on a rendu avec une si belle force la fougue révolutionnaire. 2h30 de pur plaisir pour les yeux et les oreilles.
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Malgré les réticences que l’on peut avoir, cette adaptation nous met une vraie claque. Vous entrerez dans la salle peut être sceptique mais vous en sortirez en chantant sur le rythme de la chorale.
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Même si la comédie musicale n'est pas votre tasse de thé, tout porte à croire que vous succomberez au lyrisme et à l'émotion de cette fresque bouleversante. (...) Magistral !
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Tom Hooper se saisit du souffle épique de l'oeuvre de Victor Hugo tout en mettant en avant son universalité et son humanité. (...) Quant aux performances des acteurs, elles sont époustouflantes. Un film d'une rare force émotionnelle.
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Malgré une deuxième partie lassante, on ne retiendra que les sommets d'émotions bouleversants du premier acte indélébile sur le film, ils sont aussi de grands moments de cinéma tout court.
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L'adaptation n'est plus un film, mais une expérience totale. Une longue expérience, chantée de bout en bout qui évite le supplice par la grâce de ses acteurs impliqués.
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Une version engagée d’une œuvre de grande envergure, de beaux moments de romance, d’héroisme et de sacrifice.
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L’œuvre sombre mais rédemptrice de Victor Hugo est resplendissante et fraîche dans cette nouvelle adaptation sur grand écran.
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Des émotions extra-larges. Le résultat en met plein la vue et les oreilles.
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Les numéros magistraux d'Anne Hathaway et de Hugh Jackman, remarque en Jean Valjean, parviennent à nous embarquer dans ce film très théâtral et à nous faire oublier certaines longueurs.
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Jackman est vraiment dans son élément, il occupe l’espace d’une manière déconcertante.
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Une adaptation haute en couleurs et en décibels, entraînante ou lyriquement déstabilisante, épatante du côté de Hugh Jackman en Jean Valjean et d’Anne Hathaway en Fantine, ou plus approximative pour Russell Crowe en Javert. Bref, un ocni, on vous dit !
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Ca vaut vraiment le coup de voir le film, ne serait ce que pour la performance d’Anne Hathaway.
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Par sa détermination et ses angles d'attaque courageux, le cinéaste Tom Hooper remporte la mise avec les honneurs. Il insuffle à sa somptueuse fresque musicale une puissance d'évocation cinématographique qui cloue littéralement le spectateur face à l'écran.
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Hollywood s'est emparé de l'adaptation ciné avec un budet pharaonique et un casring bluffant. Hugh Jackman épate tandis qu'Anne Hathaway agace avec sa performance "je veux un Oscar et je l'aurais, quitte à me ruiner la santé" !
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Les adeptes de la production originale vont dévorer cette nouvelle version, et bon courage à eux !
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Jackman devrait décrocher un prix pour sa prestation incroyable et sa façon de porter le rôle, il joue aussi bien qu’il chante.
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Si vous êtes friands de comédies musicales qui en mettent plein les yeux, celle-ci est faite pour vous.
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Ces Misérables se regardent comme une expérience étonnante. Les amateurs apprécieront. Les autres seront prévenus.
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Tout d'abord déconcertant, kitsch et maladroit, "Les Misérables" version Tom Hooper trouve son souffle dans la force de son récit et, contre toute attente, finit par emporter l'adhésion.
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Tom Hooper, en vrai « faiseur », s’égare aussi dans les grandes orgues pompières et les symboles christiques. En d’autres termes, son permanent souci d’épater la galerie l’emporte.
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Ce qui gêne dans ses Misérables, ce n'est pas sa mise en scène, un peu démonstrative certes (la caméra colle aux visages des personnages), mais plutôt efficace, notamment dans les scènes de foule. Le vrai problème, c'est la comédie musicale d'Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg. Certes, le fameux I Dreamed a dream de Fantine est un morceau convaincant de désespoir tonitruant, dont Anne Hathaway devrait tirer un oscar le 24 février prochain. Mais pour le reste, la partition est d'une pauvreté redoutable et certains passages - I am lost, chante Cosette ; I am found, répond Marius - ne rendent guère justice à la prose hugolienne.
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Succès annoncé dans les pays anglo-saxons, Les Misérables risquent de recevoir un accueil plus mitigé de spectateurs français gênés par la quasi-absence de dialogues et par des décors dans lesquels il est souvent difficile de reconnaître Paris.
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par Louis Maury
Tom Hooper, le metteur en scène du Discours d'un roi s'attaque à ce monument littéraire et musical. Il filme de très près ses acteurs. L'émotion n'est pourtant pas toujours au rendez-vous mais Hugh Jackman et Anne Hathaway méritent un coup de chapeau.
Cette transposition aux gros sabots de la comédie musicale (et non pas du roman) est rude, la plume hugolienne étant évacuée au profit d'une dramaturgie schématique et boursouflée, reader's digest condensé et interminable (2h30 !).
Un générique impressionnant ne sauve pas du naufrage cette version cinématographique de la comédie musicale "Les Misérables"
Quelques heures après le visionnage de cette adaptation, vous serez un misérable aussi.
Mièvre et bourrée d'anachronismes, la comédie musicale "Les Misérables" (...) offre au Tout-Hollywood l'occasion de se couvrir de ridicule. Si Jean Valjean avait su qu'il tomberait un jour entre les griffes de Tom Hooper, il serait sans doute resté au bagne.
Une cohue de stars (Anne Hathaway, Russell Crowe...) vient brailler en costumes, dans une adaptation pompière et pompante d'une comédie musicale à succès, elle-même (vaguement) tirée du roman-fleuve de Victor Hugo.
un film qui vient s’ajouter à la morose liste des adaptations précédentes, sans valeur ajoutée, même pas les chansons (pompières mais pas forcément désagréables). Les vrais misérables devant un tel spectacle, c’est nous.
Ce n’est pas Les Misérables, c’est juste misérable ! Ça pique les yeux et ça fait saigner les oreilles. 2h30 de souffrance dont on sauvera (tout juste) Anne Hathaway. Quant à la réalisation de Tom Hooper, c’est une catastrophe de bout en bout.
Victor Hugo en télé-crochet. Le nez dans la poussière, c’est la faute à Tom Hooper.
Le propos d’Hugo est rendu dérisoire, larmoyant et simpliste, il ne peut alors tenir en haleine durant les 2h30 du film. Le manque d’intérêt du récit fait littéralement couler le film qui finit par nous saisir d’ennui et finalement nous agacer à force de chansonnettes plus pleurnichardes les unes que les autres.
Des acteurs perdus dans une tragédie musicale ratée.
Bref, malgré quelques jolies performances (Eddie Redmayne et Samantha Barks dans les rôles de Marius et Eponine), et les intervalles comiques assurés par les Thénardier (le duo Sacha Baron Cohen-Helena Bonham Carter), on s’ennuie ferme. Mais chaque règle a son exception, et celle des ‘Misérables’ s’appelle Anne Hathaway. La jeune actrice touche au sublime, dans un plan-séquence de quatre petites minutes qui justifie à lui tout seul d’aller voir le film.
Ca dure 2h30, ça chante tout le temps, on verrait presque la glotte de Hugh Jackman tellement c'est filmé en gros plan.
Un massacre, voilà qui résume bien cette adaptation boursouflée et paresseuse de Misérables, de Tom Hooper. Fainéant et kitsch malgré ses huit nominations aux Oscars, ce film ne rend pas vraiment hommage au génie de Victor Hugo.
Avec un casting détonnant et un réalisateur oscarisé, l’adaptation cinématographique de la comédie musicale des Misérables est la déception de cette nouvelle année. Larmoyant et finalement pathétique.