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La franchise portée par Chris Pratt revient en force avec un deuxième opus encore plus fun et joussif.
Star-Lord, Gamora, Rocket, Drax et Groot (dans sa forme de bébé ultra-mimi) sont désormais une équipe unie qui lutte contre le mal aux quatre coins de la galaxie. Mais cette fois-ci, la sempiternelle mission de sauver l'univers va s'avérer plus périlleuse que jamais, surtout lorsque le père biologique de Star-Lord, Ego, refait surface de manière impromptue et mystérieuse. Trois ans après le premier opus qui était apparu comme une parenthèse rafraichissante dans la bulle léthargique des blockbusters, cette suite assoit désormais Les Gardiens comme une franchise qui compte dans l’univers cinématographique Marvel. Les Gardiens de la galaxie, vol.2 dépasse son prédécesseur, imposant un divertissement toujours plus fun et décomplexé tout en reprenant les codes qui ont fait le succès du premier opus : batailles explosives, personnages attachants, références pop-culturelles jouissives (Footloose et Kevin Bacon dans le premier contre K2000 et David Hasselhöff ici) et standards des 80’s.
L'art de la justesse.
Parmi tous les blockbusters calibrés, pas facile de tirer son épingle du jeu, pourtant ce volume 2 y parvient. Loin de l'action décérébrée de ses aînés et armé d'un humour moins puéril, le film étonne par son équilibre des styles, par son art de la justesse. Dans cette suite, habillée d'effets-spéciaux d'une rare beauté et justifiant parfois même l’utilisation de la 3D, les différents ressorts scénaristiques s'emboîtent parfaitement tout en servant les multiples intrigues secondaires. L’histoire entre Mantis (nouveau personnage féminin télépathe) et Drax, par exemple, ne tombe pas dans les travers de la romance, servant plutôt de pivot à l’intrigue principale, à savoir les desseins d’Ego, le père de Star-Lord. Ajoutons à cela une nouvelle B.O. enflammée qui, en plus de rythmer les bastons, se révèle aussi nécessaire au bon déroulement du récit de James Gunn à l’image de cette scène émouvante où Star-Lord écoute avec Baby Groot Father and Sons de Cat Stevens.
Du rire aux larmes.
C’est là la véritable force de la franchise : les interactions entre ses personnages et toute l'empathie qui en découle. L'équipe de Star-Lord est faite de bras cassés, d'estropiés de la lune, de marginaux intergalactiques qui trouvent un sens à leur vie dans ce qui s'apparente à une famille de substitution – l’argument familial faisant largement vendre à Hollywood. Ces personnages arrivent à faire passer d'une émotion à l’autre, comme Yondu, ex-mentor de Star-Lord, qui voit ici son rôle beaucoup plus développé passant du statut de side-kick au devant de la scène. Brillamment incarné par Michael Rooker, le leader des Ravageurs est probablement le personnage le mieux écrit tant ses rapports avec Star-Lord et sa relation à Stakar Vaughn (joué par un Sylvester Stallone d’une sobriété incroyable) donne une complexité psychologique rarement atteinte dans une production Marvel. James Gunn surprend aussi par son parti pris radical de sacrifier un personnage emblématique dans l’acte final : une chose si casse-gueule dans les blockbusters actuels, surtout marvellien, qu'il est important de la souligner. Cette capacité à émouvoir, loin du tire-larme facile mais plutôt dans une émotion primaire sincère, tout en proposant un divertissement de haute qualité, font des Gardiens de la galaxie, vol.2 l'un des meilleurs Marvel depuis longtemps.