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Alors que la violence s’accentue dangereusement chez les jeunes Islandais, Balli, 14 ans, en est un souffre-douleur : chaque jour, il subit l’acharnement brutal de ses camarades de classe. Puis arrivent Addie, Konni et Siggi, trois morveux qui voient en lui un animal blessé et le prennent en pitié… jusqu’à créer un véritable lien. Tout le charme du film réside là, dans cette représentation de l’amitié masculine, mélange d’humiliation et d'affection. Car en naviguant un monde qui les pousse à la cruauté dès leur plus jeune âge (avec un père ou bien absent, ou bien abusif), les quatre garçons se permettent des moments d’une tendresse saisissante : ils s’enlacent, communiquent, pleurent. Et au moment où le film semble atteindre son acmé, le récit prend un virage lorsque le rôle de protagoniste change de mains, introduisant au passage des éléments surnaturels, le tout avec une fluidité déconcertante.