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Pur récit d’émancipation historique (Meryl Streep fait quelques apparitions dans le rôle de la légendaire activiste féministe Emmeline Pankhurst), le film se démarque moins par le trajet sacrificiel de son héroïne, incarnée par Carey Mulligan, que par la rage dont témoigne par endroits sa mise en scène. Le souvenir de The Magdalene Sisters (2002), œuvre-choc de Peter Mullan sur des jeunes filles brutalisées dans une institution religieuse destinée à la rééducation des femmes "perdues" – où figurait aussi Anne-Marie Duff –, s’invite alors, dressant contre le patriarcat de cohérents ponts cinéphiliques.
Toutes les critiques de Les suffragettes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le scénario d'Abi Morgan (Shame) qui évite le piège de personnages trop archétypaux et l'interprétation tout en finesse de Carey Mulligan éloignent ce film du pensum trop correct.
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Peut-être est-ce ce matériau originel qui a permis à Sarah Gavron de conférer à son film une vitalité, une véracité, qui le préservent de l’amidon de la reconstitution historique.
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Malgré une réalisation trop classique, on est convaincu par la belle reconstitution autant que par l'interprétation des actrices.
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Sans artifice, grâce à une mise en scène sobre, un montage bien articulé et surtout l’interprétation exceptionnelle de Carey Mulligan, tout en sensibilité et en énergie, Les Suffragettes conjugue avec succès portrait intimiste et fresque historique.
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Les Suffragettes est un film à Oscars époumoné par les vapeurs industrielles du Londres post-Victorien qui n’a pas le souffle d’un combat pour les plus hautes statuettes, mais demeure un divertissement scolaire charismatique et donc, malgré tout, recommandable pour sa valeur historique.
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Carey Mulligan et Meryl Streep entourent Helena Bonham-Carter dans cet hommage vibrant à une poignée de sacrées bonnes femmes qui ont bravé idées reçues et répression pour faire entendre leurs voix et les placer dans les urnes.
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Le scénario, certes habile dans la mesure où il se sert d'un personnage fictif pour présenter quelques figures reconnues de l'époque, souffre d'une sorte de classicisme et d'une narration chronologique sans grande originalité qui ne parvient jamais à sortir des rouages du mélodrame social.
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C'est une guerre des sexes que la réalisatrice raconte, en exaltant la solidarité féminine. Mais elle passe à côté de la dimension politique du combat.
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La qualité de la reconstitution et l'éclat de la distribution, dominée par la touchante Carey Mulligan, font oublier ce que l'ensemble peut avoir d'un peu raide et convenu.