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Si la mise en scène reste plate, deux personnages de femmes émergent au milieu d’un scénario parsemé de mille maladresses. La mère d’Huguette, Margot,inconsolable depuis la mort de son fils, ne souffle plus mot, incapable d’exprimer son amour à sa fille toujours en vie. Silencieuse et intense, Anémone habite littéralement ce corps inerte et nous fait ressentir sa détresse, sa douleur et son ambivalence. Quant à Louise/Sarah, elle est interprétée avec fièvre et innocence par une inconnue, Déborah Durand. Ni créature ni singe savant, la demoiselle a une présence, du coffre et du cran.
Toutes les critiques de Les Amours Secrètes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Maîtrise, force et simplicité. On reparlera de Franck Phelizon.
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Les Amours secrètes interdit le recours à la moquerie, d'autant que son propos reste très simple. Il ne s'agit pas ici de s'attarder sur les zones d'ombres de l'âme ou du désir. Simplement de regretter le mal fait entre 1940 et 1945.
Cette intention est aussi louable qu'insuffisante. D'autant que le metteur en scène et scénariste ne pouvait s'y prendre plus maladroitement, en ratant chaque séquence, en ne tirant rien de comédiens inconnus (à part Richard Bohringer, qui a la bonne idée de sortir définitivement du champ au bout d'un quart d'heure, et Anémone dont le personnage est mutique), et de situations déjà mises en scène des milliers de fois.
La distance entre la tragédie esquissée et le film achevé atteint ici des dimensions sidérales. -
Cela dit, c'est moins le sujet qui consterne ici que les invraisemblances et la réalisation sitcomesque. Les héros anonymes de 39-45 (le film est tiré d'une histoire vraie) méritaient hommage plus inspiré.