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A travers les errance d'Isaac, Sivan rédige le cahier de doléances d'une jeunesse israélienne qui revendique le droit de pouvoir penser par elle-même. Le vagabond n'est pas pour autant univoque. En effet, si ses parents sont profondément obtus, Isaac, lui, apparait peu à peu comme un égoïste capable du pire. Cette peinture au vitriol provoque des situations grinçantes réussies. La mise en scène démonstrative, composée de plans fixes, n'empêche pas le film de trouver une place inattendue, entre le fond de mélancolie de certains films de Judd Apatow et la virulence d'un Amos Gitaï, période Kadosh.
Toutes les critiques de Le vagabond
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Comme tout film d'auteur contemporain qui se respecte, Le Vagabond fait de l'errance urbaine sa continuité dramatique. Il dessine un parcours fataliste parfois un peu forcé qui, à défaut d'originalité, sait faire preuve d'une saine sobriété, voire même d'un peu d'humour.
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Tout dérange. De ce film pesant et brutal, on ne dira certes pas qu'il délasse mais qu'il obsède. Le jeu et le physique ascétique de l'acteur principal y sont pour beaucoup.
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C'est un film sans concession que Robert Bresson n'aurait pas désavoué. Un film exigeant, captivant.
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Le Vagabond nous plonge dans une atmosphère d'aquarium, où la raréfaction de la parole, le travail insidieux de la pulsion, l'insomnie taraudante et la mécanisation des corps prennent une tournure quasiment fantastique.
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Si le film s'inscrit dans la lignée de longs-métrages tels que "Tu n'aimeras point" qui critiquait ouvertement le monde religieux, il ne réussit pas à trouver le bon compromis pour rendre son film à la fois cérébral et accrocheur.
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Le style fait peu de concessions à la narration romanesque. Le film est abrupt et nu, tout comme la psyché de son héros semble vacante.
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Entre portrait de la société juive et variation sur la solitude, le film est inégal.
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L'austérité toute contemplative (plans fixes, lumière blafarde) de ce premier film colle au quotidien morose et répétitif du héros. Seule soupape dans cette charge contre l'extrémisme religieux : un humour à froid et des fulgurances burlesques dignes de Tati. Comme ce plan sur un frigo immaculé rempli de douzaines d'oeufs à coquille blanche, à l'exception de tout autre aliment. Ou comment rendre le trivial anxiogène.
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Attaque particulièrement virulente contre les rigueurs de la religion, Le vagabond est un constat clinique qui glace le sang, au risque de laisser de marbre.
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Un maniérisme amplifié par le jeu inhibé du protagoniste censé traduire son malaise existentiel, mais qui ne provoque que de l’ennui.
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L'errance d'isaac, fils d'une famille israélienne orthodoxe (...) un trajet enigmatique et mutique.
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Exposé glacial de l’impact du carcan religieux sur la sexualité d’un jeune Loubavitch, atteint de calculs rénaux et de problèmes de stérilité. Ce premier film d’un réalisateur israélien issu du cinéma expérimental déroule sa critique, simpliste, d’un judaïsme orthodoxe coupé du réel en une litanie de plans aussi scrupuleusement cadrés que lourdement démonstratifs. Un calvaire !