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Véritable défi aux lois actuelles de circulation dans cette partie du monde, ce road-movie politique se promène entre Cisjordanie et Israël et réussit, à travers le destin de ses personnages, à résumer et faire comprendre cinquante ans d’histoire de la région. Surtout – mais sans parvenir à éviter tout manichéisme –, la réalisatrice dresse un portrait sans complaisance de la vie quotidienne des Palestiniens, soumis à des décisions arbitraires (parfois humiliantes), victimes de choix politiques qui ne semblent pourtant être souhaités par personne.
Toutes les critiques de Le sel de la mer
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Présenté à Cannes cette année dans la section « Un certain regard », ce film réalisé par une jeune Palestinienne est un cri de colère. Les fouilles, la suspicion des autorités, les conditions de vie sur les territoires, l’injustice et l’inégalité, Anne-Marie Jacir filme son pays avec et dans une colère. Une rage même, qui atteint son paroxysme lors d’une magnifique mais éprouvante séquence entre Soraya et une Israélienne qui pourtant l’accueille fraternellement dans la maison de ses grands parents, mais dans laquelle Soraya ne voit qu’une occupante. Un film plus que nécessaire qui crie à sa façon l’urgence de trouver une solution en Israël, en Palestine.
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Annemarie Jacir a choisi de raconter la situation difficile des Palestiniens à travers un road-movie amoureux. Elle signe quelques scènes édifiantes d'affrontement physique et verbale avec les autorités israéliennes, mais on regrette que la réalisatrice le fasse pas preuve de plus de distance avec son sujet et cède au manichéisme des "gentils Palestiniens contre méchants Israéliens". Reste une mise en scène sensible et nerveuse, et deux acteurs enflammés.