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Sélectionné à Cannes en 1997 mais inédit en salles, voici l’archétype du film de festival. Grand sujet, texte littéraire (d’après l’oeuvre de Heinrich von Kleist), lyrisme, symbolique, rien ne manque. "Le Prince de Hombourg" raconte l'histoire d’un jeune romantique qui, tout à son exaltation, désobéit aux ordres sur le champ de bataille et se voit condamné à mort malgré la victoire. On comprend ce qui a pu intéresser le réalisateur de "Buongiorno, notte" dans la trajectoire du héros, partagé entre le sens du devoir et les tourments de la passion : la problématique du dilemme (moral, intellectuel, esthétique) parcourt son oeuvre entière. Reste qu’il en offre ici une sage illustration plus qu’une fiévreuse interprétation.
Toutes les critiques de Le prince de hombourg
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Suspendue entre le rêve et la réalité, portée par la présence sensuelle et spectrale du jeune acteur Andrea Di Stefano, cette adaptation pose, dans un véritable vertige métaphysique, les questions de l’idéal et de l’héroïsme.
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Tout ce qui fait la force magnétique et critique du cinéma de Bellocchio est là, éclatant, et annonce ces autres magnifiques plongées dans les confins de la conscience et de l’histoire que seront "Buongiorno, notte" et "Vincere".
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Sous ses faux airs de fiction télé, le film nous plonge dans une ambiance somnambulique enivrante, où le réel se dérobe sous nos yeux.
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Bellocchio obtient le meilleur d’acteurs qui semblent comme épuisés, fièvreux, ayant dépassé le stade de l’interprétation pour parvenir à un jeu presque somnambulique et d’autant plus intense.