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Steven Spielberg est un garçon qui aime qu’on le comprenne rapidement. Son dernier film débute par une scène où un espion russe infiltré dans l’Amérique des 60s se regarde dans un miroir pour se mettre ensuite à peindre son autoportrait. Difficile de faire plus clair comme entrée en matière : Le Pont des espions sera un film sur la dualité, les trompe-l’œil et sur ces quelques hommes qui peuvent encore se regarder dans la glace. Passé au tamis de la lisibilité spielbergienne, ce récit ultracomplexe, peuplé d’agents doubles et échafaudé par la plume virtuose des Coen, devient une épopée humaniste qui sacrifie tous les codes du film d’espionnage pour mieux faire résonner sa petite musique sensible. C’est à la fois son principal écueil (peu de tension, rythmique pantouflarde) et ce qu’il a de mieux à offrir, notamment dans sa dernière demi-heure où Spielberg imprime une vision particulièrement noble et bouleversante de ces barbouzes à long manteau. Le Pont des espions repose tout entier là dessus, sur la qualité de ce regard, ces petits gestes infimes qui définissent notre part d’humanité et ces je-ne-sais-quoi qui résonnent intimement au plus profond de nous.
Toutes les critiques de Le pont des espions
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Avec Le Pont des espions, Spielberg et les Coen signent un des meilleurs films de l’année. Comme une évidence !
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Le Pont des espions, chef-d’œuvre tranquille, prouve une fois de plus qu’il est aujourd’hui un vieux maître au sommet de son art, un cinéaste mature qui n’a pourtant rien perdu de son regard d’enfant ébahi.
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Quand les titres des 5 (et plus) longs-métrages nommés pour le prix du meilleur film seront annoncés, une non-sélection du "Pont des espions" serait une surprise.
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Quand un film est aussi agréable que celui-ci, que son rythme est si bon et son atmosphère créée avec tant d'habilité, souhaite-on vraiment faire la moindre critique ? Est-ce que ça aiderait ?
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La noblesse de sa mise en scène sépare les êtres pour mieux les réunir, la maestria sans cesse renouvelée de son storytelling emballe – son montage, usant de juxtapositions, exprime brillamment la marche inéluctable de l’Histoire et d’un récit tour à tour tendu, révolté, bouleversé
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(...) les ruines du décor sont numériques, mais le rythme, les dialogues, le jeu même des principaux personnages collent de si près à ce que fut le cinéma, qu’on est pris d’un exquis vertige temporel.
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Sobre mais émouvant.
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Sa mise en scène virtuose fait monter la pression autour d’un Monsieur Tout-le-monde que son intelligence et sa réactivité préservent aussi bien que le feraient des talents guerriers.
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Fort, sobre, élégant mais parfois à la lisière du conventionnel.
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Une histoire vraie et captivante d'espionnage conduite par des vieux pros qui savent ce qu'ils font.
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C'est un film fascinant et j'en ai compris chaque mot.
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Face à Mark Rylance, épatant en espion russe qui refuse de trahir, Tom Hanks, en digne héritier d’un M. Smith au Sénat, apporte toute sa verve et sa drôlerie à cette formidable leçon de courage. Classique et ultra efficace.
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C’est du grand Spielberg que l’on retrouve dans Le pont des espions. Celui qui propose un cinéma humaniste, sensible, intelligent sans pour autant sacrifier le spectacle et le suspense.
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Qui n'aimerait pas se frotter à un thriller d'espionnage old-school qui sait comment faire monter, et grimper, la tension ?
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Du directeur de la photo aux interprètes en passant par Spielberg qui se livre comme jamais et ce dès le plan inaugural, tous ont donné leur meilleur.
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Même si son histoire (tirée de faits réels) commence en 1957 et couvre environ 5 ans, ce film utilise cette période pour refléter notre propre époque.
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Spielberg ne peut pas s'empêcher de faire le genre de drame inspirant et classique qu'Hollywood ne produit plus selon certains. Dieu merci il continue à en faire.
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Steven Spielberg et Tom Hanks incarnent désormais la tradition. Ils s'en accommodent très bien, à en juger ce film d'une sobre élégance, favorisée par une atmosphère rétro années 1950, et d'une facture aussi classique que magistrale.
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Mais tandis qu’il tient parfaitement son sujet, le cinéaste ne peut s’empêcher de faire un faux pas dans les toutes dernières minutes (...) La faute, pour rageante qu’elle soit, ne remet cependant pas en cause la beauté du film, ni la pertinence politique de ce qui la précède.
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La maîtrise de la mise en scène donne à chaque moment d'attente une tension presque aussi grande qu'une course-poursuite à 200 à l'heure. Des cadrages à double sens et un travail sur le clair-obscur ajoutent encore à l'épaisseur du film.
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Un nouveau cap de respectabilité totale franchi par un infatigable winner.
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Académique dans sa mise en scène, le thriller historique Le Pont des Espions montre comment le destin va révéler un homme de génie.
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Si vous pouvez oublier les trois ou quatre fins, plus poussives les unes que les autres, il y a pas mal de choses plaisantes dans ce film.
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D’une facture très classique, ce nouveau film se regarde sans déplaisir, mais aussi sans surprise.
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Plein de bonnes intentions, le film est certes virtuose, intelligent et d’une qualité d’image remarquable, mais très classique, au point d’en être parfois trop académique. Captivant mais sans surprise, dense mais ludique,
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Malgré tout ce que Spielberg, son casting de stars mené par Tom Hanks et son équipe devant et derrière la caméra (Joel et Ethan Coen ont coécrit le scénario) peuvent apporter, "Le Pont des espions" n'est remarquable que pour une seule chose : la manière dont il devient peu à peu ennuyeux et lent.
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Malgré tout ce que Spielberg, son casting de stars mené par Tom Hanks et son équipe devant et derrière la caméra (Joel et Ethan Coen ont coécrit le scénario) peuvent apporter, Le Pont des espions n'est remarquable que pour une seule chose : la manière dont il devient peu à peu ennuyeux et lent.