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D’un côté, un policier anti-terroriste charismatique, musclé et respecté. De l’autre, une frêle étudiante aux idéaux communistes révolutionnaires préparant la prise en otage d’un riche patron de Jérusalem. Leurs routes se croiseront, mais Nadav Lapid prend d’abord le temps de les suivre au cours d’une journée ordinaire dans un surprenant récit en deux chapitres. Délaissant le conflit judéo musulman, il ausculte l’ennemi intérieur, dissèque les contradictions de la société israélienne et prophétise une inévitable guerre des classes. L’approche clinique rend l’identification difficile, malgré une caméra placée au plus près des visages.
Toutes les critiques de Le policier
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le film frappe par son ambition formelle et la façon dont il reconfigure assez radicalement les conflits (pluriel important) qui agitent la société israélienne. C'est là, peut-être, qu'il se révèle explosif, dénonçant moins qu'il n'incite à tout repenser.
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"Le Policier" est un film lapidaire. Dès les premières secondes, on est frappé par la rigueur tendue de la mise en scène. (...) En orchestrant le passage d'un premier moment d'inspiration naturaliste à un second qui relève de la politique-fiction, il confère en outre au film la charge politique d'une grenade dégoupillée.
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Premier long-métrage de Nadav Lapid, Le Policier est un film à la fois explosif et réfléchi (...) Mais, au-delà, à travers des personnages très incarnés, tous captivants, c'est une remarquable analyse de la violence et de l'orgueil, qui nous concerne tous.
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Le film éclate brillamment son principe bipolaire dans une opposition de styles forcément disproportionnée, résolument glaçante, où chacun donne à l'autre sa leçon de mise en scène.
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A l'image d'"Elena", il y a quelques semaines, qui peignait avec force et lucidité la Russie actuelle, "Le Policier" dévoile cet Israël-là, acculé dans une impasse, entre haine de l'autre et dégoût de soi.
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Terrible constat des inégalités de plus en plus flagrantes au sein de la société israélienne, Le policier est une première œuvre glaçante qui ose attaquer de front les fondements mêmes de l’Etat juif. Implacable.
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Et si la société israélienne est parfois aveugle, "Le Policier" serait plutôt du genre extralucide, tant scénaristiquement que stylistiquement, avec ses cadrages tranchants, sa lumière limpide, mais aussi ses ellipses et non-dits féconds.
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"Le policier" convainc par son style d'une exemplaire sobriété, qui dispense le cinéaste de tout didactisme. Au final, un premier film impressionnant et la révélation d'un cinéaste à suivre de près.
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Le Policier souffre (...) d'un léger déséquilibre, se laissant un peu assommer par la rhétorique dans son second segment, alors que la poésie pilotait parfaitement le sujet dans son premier. On est, du reste, reconnaissant à Lapid d'avoir trouvé un angle nouveau pour filmer sa patrie inquiète.
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Après une première partie sur le quotidien de ces "robocops" humain tout en virilité étouffante, Le Policier explique, en filigrane, que dans un futur proche, après avoir tu ses conflits intérieurs pour faire cause commune contre les palestiniens, le peuple israélien pourrait les faire ressurgir de manière plus violente qu'ailleurs. On oublie donc ces quelques défauts, de narration, pour retenir la pertinence de ce signal d'alarme.
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Si le film n'était pas si bancal, la seconde partie serait sauvé, mais pendant une heure, le réalisateur se délecte à montrer des corps musclés et la camaraderie ambigüe de cette section d'élite, au mépris de toute dramaturgie.