-
Après avoir enchaîné quatre films dans les années 2010, on était sans nouvelle de Michel Ocelot, l’un des piliers de l’animation made in France depuis quatre ans et son Dilili à Paris dont le ton scolaire didactique et les dialogues sur- signifiants nous avait suscité chez nous plus de réticence qu’à l’accoutumée. Avec Le Pharaon, le sauvage et la princesse, le papa de Kirikou renoue avec le genre de la collection de contes qui lui a si bien réussi avec Princes et Princesses et Contes de la nuit. Trois contes, trois époques et trois univers animés aux styles graphiques à chaque fois différents (mêlant 2D, ombres chinoises, images de synthèses) mais reliés par une explosion de couleurs, véritable ravissement pour les yeux. A la demande d’une foule à qui elle demande quelles histoires ils ont envie d’entendre, une conteuse (à qui Aïssa Maïga prête sa voix) va ici en enchaîner trois. Une love story dans l’Egypte antique qui s’inspire de l'origine de la dynastie des pharaons noirs. Une légende auvergnate du Moyen- Âge mettant en scène le jeune fils d'un seigneur cruel. Et, la plus réussie de ce triptyque, une variation emballante d’un des contes des mille et une nuits autour d’une romance riche en obstacles entre un vendeur de beignets et la fille d’un grand vizir. Le format court sied décidément à Ocelot car il y trouve un meilleur équilibre entre la beauté de ses images et des dialogues tout à la fois moins présents et plus finement ciselées. Et la poésie et les messages humanistes qu’il y délivre s’accompagnent d’une touche d’humour bienvenue.
- Cinéma
- Films
- Film d'animation
- Le pharaon, le sauvage et la princesse
Le pharaon, le sauvage et la princesse
Première
(1 critique)