-
Arrêtons les comparaisons avec Nick Park, le roi de la pâte à modeler, et oublions Chicken Run, la référence en matière d’histoires de basse-cour. Chez Bardine, auteur de courts délicieux comme La Nounou, la poésie naît de l’imperfection, d’une désuétude assumée. La musique de Tchaïkovski – Le Lac des cygnes, of course, mais aussi Casse- Noisette – y contribue largement, un ver de terre facétieux et la récurrence des réveils en fanfare façon chœurs de l’Armée rouge faisant le reste. Ce tendre bébé canard, ballotté et raillé pour sa différence, s’avère bouleversant.
Toutes les critiques de Le Vilain Petit Canard
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Playdoier antiraciste, anticonformiste, antidictature...le conte ne néglige pas pour autant le merveilleux (...) il pétille de poésie.
-
Ce n’est ni la première ni la dernière adaptation du célèbre conte d’Andersen. Mais le réalisateur russe Garri Bardine possède une poésie inimitable, à contre-courant de la surenchère technologique en 3D imposée par les grands studios internationaux. Ce « Vilain Petit Canard » pourra donc paraître désuet aux yeux des adeptes du régime hollywoodien, comme la basse-cour de ce film subit la dictature d’une bande de volatiles qui rejette ce frère coupable d’être différent. Sous la morale de ce conte affleure la peinture cruelle d’un monde régi par l’intolérance, qu’elle soit raciale ou politique. Au-delà de la puissance universelle du message, le petit monde de Bardine trouve un écho troublant dans la musique de Tchaïkovski qui donne littéralement des ailes à ses images, avec pour points d’orgue une utilisation d’une rare pertinence du « Lac des cygnes » et une version revisitée de « Casse-Noisette ».
-
Que de génie, pourtant, dans cet art de la laideur, dans le comique ravageur de ces figures visiblement composées de bric et de broc, et dans le lyrisme déchaîné qui les unit à la bande musicale.
-
Le film est plein de poésie et d'humour, même si la situation ne prête pas à rire.