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Depuis-2000, à l’instar des mafiosos italiens, les islamistes algériens repentis bénéficient d’une amnistie qui leur permet de se réinsérer dans la société, pour peu que les victimes de leurs crimes passés supportent de les savoir pardonnés. Porté par un prologue et un final foudroyants, le film de Merzak Allouache raconte ainsi le difficile retour à la vie normale d’un ex-terroriste. Mais la construction à suspense du scénario s’égare dans une opacité qui dévoie presque la brûlante actualité du propos
Toutes les critiques de Le Repenti
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La violence de la démonstration claque comme une rafale de kalachnikov dans la montagne.
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« Le repenti » nous rapproche d’une culture dans laquelle un pays se construit sur les non-dits, une omerta politique et intellectuelle qui nous en rappelle une autre : celle de la France.
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Marqué par une narration elliptique, ce film sur les conséquences de la guerre civile algérienne s’insinue doucement pour mieux nous coller un uppercut à l’estomac. Gonflé.
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Sur ce thème méconnu, Allouache signe une oeuvre puissante, car dénuée d'affect larmoyant, pour mieux raconter l'ambivalence de la situation, où se mêlent secrets, manipulation et pardon impossible. Une oeuvre engagée et digne.
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« le Repenti » est un film sans effets. Il ne s’agit pas, pour Allouache, de fournir du spectacle mais d’être au plus près d’un traumatisme qui meurtrit encore, et pour longtemps, sa nation.
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Dans Le Repenti, Merzak Allouache montre avec délicatesse le parcours impossible du deuil, dans une société algérienne elle aussi meurtrie. Un récit bouleversant porté par une nouvelle génération d’acteurs algériens au jeu nuancé et percutant.
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Chronique d'une Algérie peinant à tourner la page des années de guerre civile, le film de M. Allouache se distingue par son récit finalement allusif et sa forme maîtrisée. Malgré un léger fléchissement en bout de course, une proposition pertinente et tenue.
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Le Repenti souffre d’une forme de littéralité, comme si tout devait se répondre et correspondre : visages fermés des protagonistes pour le non-dit et le secret, lieux lugubres et climat glacial pour relations humaines désincarnées, etc. L’efficacité – réelle – du film est en ce sens aussi sa limite, fonctionnant à la manière d’un circuit fermé qui ne dit et ne montre jamais rien de plus que est dit et montré. Mais ce qui est dit et montré mérite assurément de l’être.
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Au demeurant très bien tenu, le parti pris de suspense à rebondissements et de mystère donne cependant au film un aspect un peu déroutant.
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Interprété avec talent par Adila Bendimerad, Khaled Benaissa et surtout Nabil Asli dans le rôle de Rachid, le film parvient à éviter toute vision trop simpliste sans pour autant édulcorer la responsabilité des assassins et de leurs complices. Treize ans après l’entrée en vigueur de la loi, le cinéaste pose un regard nécessaire sur cet épisode sombre de l’histoire algérienne. Avec le regret que tout ne soit pas mis en œuvre pour « dépasser » collectivement ce traumatisme.
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Rachid (Nabil Asli) quitte le maquis pour retrouver sa famille, son village. Mais le sang versé pendant les années de guerre civile en Algérie font de lui l'objet de la haine de ses voisins. Ce film sec, fait de paroles étouffées, de gestes esquissés, d'explosions de violence, peint l'impossible réconcilaition avec lucidité.
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Ex-islamiste maquisard maintenant repenti, Rachid essaye de retrouver une place dans la société algérienne... Le réalisateur dresse un tableau oppressant de son pays, fondé sur l'amnésie politique et la manipulation. Même si le mystère est un peu forcé, on y sent la hantise à l'échelle d'un pays.
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Même si le cinéaste ne fournit aucune explication et nous laisse à la traîne de son récit, on est immergés dans cette ambiance de "concorde civile" où se dessine l'image d'un pays tout en rancoeur souterraine et violence contenue.
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Un film sauvé du désintérêt par son dernier quart d’heure très fort et politisé.
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Réalisation de plomb pour un sujet lourdaud.
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Après des comédies ratées ("Chouchou", "Bab el web"), Merzak Allouache était revenu à un cinéma plus engagé où l'enjeu du grand sujet (l'immigration dans "Harragas", les printemps arabes dans "Normal!") écrase souvent toute ambition de mise en scène. Il y a du mieux dans "Le Repenti".