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Entre comédie, drame angoissé et conte de fées, Bellochio mélange images et temporalité jusqu'à l'ivresse. On s'y perd, mais la fantaisie surréaliste, le mine droopieste de Castellitto et le sulfatage des institutions italiennes sont suffisamment jouissifs pour que le spectateur ne quitte pas la noce. Un joli conte subversif bourré d'idées fulgurantes.
Toutes les critiques de Le Metteur En Scène De Mariages
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Drôle et inquiétant, le nouveau film du cinéaste italien part d'une fine observation: les professionnels qui réalisent pour les familles des documentaires sur les mariages rêvent de tourner de vrais films. On savoure les références aux surréalistes et à Dada. Au final, on irait presque se marier en Sicile...
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Le film, semé d'élans lyriques, cultive l'irrationnel, voire la provocation, montrant un voile de mariée arraché et piétiné, un cinéaste mort resurgissant sur une plage de nuit comme un fantôme, et convoquant l'onirisme par le son (musique composée par Erik Satie pour Entr'acte, de René Clair sur un argument de Francis Picabia) ou le culte discret du baiser fou surréaliste. Avec un clin d'oeil à la Mariée mise à nu par ses célibataires, même, de Marcel Duchamp, dont il s'autorise une illustration au premier degré, rêverie d'insoumis à laquelle se prêterait volontiers la fille en blanc, mais pas sa famille.
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On devine une réflexion générale – et largement métaphorique – sur la liberté de l’artiste. On subodore quelque plainte contre le cinéma italien actuel : le récit est entrecoupé d’extraits de films assez mystérieux. On est intrigué, dépaysé, à défaut d’être largement convaincu.
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Baignant dans une étrangeté onirique, la narration enchante, désoriente et bouscule le spectateur dans tous les sens sans jamais répondre aux questions soulevées. Si l'histoire garde son mystère, une mise en miroir projette les angoisses intimes d'un cinéaste essoufflé.