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Porté par l’envie de filmer des personnages qui contemplent des tableaux et s’en imprègnent, Antoine Barraud (auteur du fascinant "Les Gouffres") imagine l’histoire d’un cinéaste qui s’intéresse à des toiles représentant la monstruosité. Ses déambulations au musée sont surtout l’occasion de rencontres (cocasses ou plombantes) avec des figures féminines qui le troublent, au point que son dos se couvre de taches rouges, visibles symboles de ses changements intérieurs. À mi-chemin entre le film verbeux et le récit onirique, l’expérience révèle certes les talents d’acteur lunaire de l’impeccable Bertrand Bonello, mais elle peine à rendre contagieux le vertige éprouvé par le protagoniste. Plus théorique que charnelle, la mise en images finit par ressembler à une nature morte.
Toutes les critiques de Le Dos Rouge
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Avec une belle ambition stylistique, "Le Dos Rouge" s’affiche comme un film singulier et puissant, un petit bijou de cinéma, véritable déclaration d’amour à la peinture, à l’art, aux femmes et au cinéma.
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Le concret et le fantasmé ne font qu'un dans ce beau film sur la création et l'insondable mystère de la gent féminine.
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Érudit, élégant, à la fois expérimental et incarné, Le Dos rouge dépasse la satire piquante (quoique bienveillante) d'un certain cinéma français, bohème et snob.
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Un fascinant portrait de cinéaste en crise nimbé de fantastique. Une vraie découverte.
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L’art ici est omniprésent de toute façon, et le dandysme doux de Bertrand Bonello distille d’une séquence l’autre un désirable état d’esprit, comme un hédonisme inquiet, laissant au temps libre sa capacité à éroder les contours afin que ceux-ci soudain, par surprise ou illumination, se ressaisissent de l’irrémédiable dans une forme qui demeure. Ou disparaît.
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Avec une belle ambition stylistique, "Le Dos Rouge" s’affiche comme un film singulier et puissant, un petit bijou de cinéma, véritable déclaration d’amour à la peinture, à l’art, aux femmes et au cinéma.
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s’il fallait retenir une des nombreuses beautés de ce film envoûtant, c’est la conception de l’amour, et, plus précisément, de la fidélité qui en émane : non pas se perdre dans le musée puritain des normes, mais trouver, en chaque relation comme en chaque œuvre d’art, une singularité éminemment précieuse.
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L’affichage radical chic du projet, qui inscrit sa dynamique en spirale dans la matrice du "Vertigo" d’Hitchcock, est sublimé, à certains moments, par le talent du réalisateur à filmer les tableaux, battu en brèche à d’autres par de surprenantes saillies d’autodérision.
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On adhère ou pas et l'on peut décrocher si l'on n'entre pas d'emblée dans un processus intellectuel où, heureusement, l'extravagance de Jeanne Balibar suscite l'adhésion, avec un Bertrand Bonello tout à fait étonnant et à sa place comme acteur.