-
On sent le cinéaste habité par son sujet, fasciné par ces brigands bien-aimés et leur parcours atypique. Pourtant, l'intérêt du film est ailleurs. Car Zeitoun ne se veut pas historien: il brosse plutôt le portrait d'une bande de potes et raconte l'amitié et les haines qui unissent ces casse-cou de Belleville des années 80. C'est dans son souci d'être un juke-box de l'époque et de capter la vie de bohème des postiches que Le dernier gang est une réussite.
Toutes les critiques de Le Dernier Gang
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Comme son ami le réalisateur Olivier Marchal, Ariel Zeitoun voue une admiration au cinéma noir de Michael Mann. Or, comme Marchal, le cinéaste a su s'en affranchir pour trouver un ton propre. Avec conviction et frénésie, son Dernier gang nous conduit sur les chemins tortueux de la perdition, mais laisse la porte ouverte à une rédemption possible de ses personnages.
-
Librement (un peu trop) inspiré de la réalité, ce polar sentimental, porté par un Vincent Elbaz charismatique, sacrifie souvent son sujet au profit de séquences intimes superflues sans pour autant peaufiner le psychologique de ses personnages. Dommage, vu le calibre XXL d'une telle histoire.
-
Ce polar réaliste et rythmé est avant tout une histoire de potes et d’amitié. La mise en scène nerveuse et énergique d’Ariel Zeitoun met en valeur la fureur de vivre de ces voyous, leur romantisme et leur fascination pour la mort. Très belle équipe de comédiens, emmenée par un Vincent Elbaz très convaincant.
-
Ni documentaire, ni pure fiction, son film devient un face-à-face poussif entre un malfrat et un flic - incluant le déguisement grotesque du second en clochard infiltré ! Et il n'échappe pas au cliché maintes fois mis en scène du gangster bon gars, joué par un Vincent Elbaz dont l'énergie débordante engloutit toute finesse.
-
Les intentions sont évidentes : exalter la tchatche d'un séducteur sorti de la misère et affamé de vivre ; suivre l'itinéraire d'un clan issu d'un milieu difficile, décidé à se battre pour en sortir. Ariel Zeitoun et ses comédiens croient dur comme fer à leur projet, mais la caméra du premier se croit obligée de s'agiter en tous sens, survoltée pour rien sinon pour le fun, et le jeu des seconds est loin de convaincre (sauf Clémence Poesy, mais qui croira qu'elle puisse être, dans le film, la fille de Michel Boujenah ?). L'épopée de ces prétendus princes du banditisme est retracée en voix off par la fille du caïd, ce qui nous vaut au final une déclaration d'affection filiale tartignole : "Quoiqu'il ait fait, c'est mon père, et je l'aime !".