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Au-delà des maladresses techniques, des facilités d'un scénario par trop manichéen et d'un discours politique parfois ambivalent, Le chaos fait montre d'une foi réjouissante dans le cinéma et dans l'humanité.
Toutes les critiques de Le Chaos
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Last but not least, Chahine évoque dans ce film sa conception vitaliste du cinéma, qui a partie liée avec le désir et sa censure. Qu'il s'agisse du vicieux Hatem observant sa belle voisine Nour sous la douche par l'intermédiaire d'un trou de fortune, ou encore d'une scène de prison dantesque où un même trou sert aux hommes à se repaître du spectacle que leur tarifent les prostituées de la cellule d'à côté, on trouve toujours chez Chahine cette dialectique de la clandestinité et de la loi, de l'artifice et de la jouissance qui non seulement font le sel de sa création, mais témoigne aussi des conditions de son existence.
Malade, le vieux maître a cosigné ce film avec son premier assistant, Khaled Youssef, mais n'a rien perdu pour autant de son allant. -
Comme l'indique le titre de son film Le Chaos, Youssef Chahine va briser cette chaîne en une elle pagaille, pour finalement recoller les morceaux et composer le puzzle idéal. Sur un ton mélo pimenté d'humour, on est toujours ramené à la réalité où l'opression est le maître mot. C'est là toute la force de ce film.
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Depuis des lustres, Chahine se fait fort de dire la bonté secrète des méchants, la beauté cachée des laids, ménageant ainsi de bouleversants alinéas dans ses épilogues. Mais lorsque, dans Le Chaos, il rachète le tortionnaire, le procédé est trop voyant, et la charge critique du film s'en trouve désamorcée, diluée dans un « chacun a ses raisons » dont le cinéaste ne s'était guère satisfait jusqu'ici.