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L'histoire -vraie- est incroyable sur le papier. Dommage que Robert Luketic ait décidé la filmer comme une pub pour cosmétiques, shootant Vegas comme dans une vidéo institutionnelle pour tour-opérateur low cost. Même si l'on se réjouit d'avoir des nouvelles de Kevin Spacey t de Laurence Fishburne, ce Las Vegas 21 a décidé de nous plumer.
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- Fluctuat
Comment parler d'argent pour en faire beaucoup sur le dos des foules qui rêveraient d'en gagner autant ? En signant un film à gros budget, aussi creux et vide de sens qu'efficace et divertissant. Ladies & gentlemen, bienvenue à Las Vegas.- Exprimez-vous sur le forum cinéma Le générique en jette et la suite pareil, comme autant de tonnes de poudre aux yeux. Las Vegas 21 est un film bourré de moyens, victime d'une réalisation fan d'effets. Ça peut marcher sur les (nombreux) spectateurs en quête de divertissement formaté. C'est rythmé, lissé comme il faut, ça parle juste assez de maths pour donner l'illusion de la complexité, le casting est propret avec Kevin Spacey et Laurence Fishburne en caution, la musique forte, les décors scintillants, etc. Un gros film de producteur estampillé Hollywood, quoi. De quoi s'enfiler sans préavis un bon kilo de pop-corn et un demi-litre de soda.Alors oui, si on baisse la garde ne serait-ce qu'une minute on se fait rapidement happer. Cette qualité d'attraction est indéniable, à défaut d'être singulière. Le problème c'est qu'on accepte tout quand on nous plonge dans cet état de passivité flattée. On gobe l'étalage de billets verts, l'argent facile érigé en objectif de vie, bref l'apologie du fric comme valeur première. On accepte la petite morale à violons qui fait mine de rééquilibrer la balance. On fourre son esprit critique au fond de sa poche, en se disant qu'on est là pour s'amuser.Sans parler des couleuvres cinématographiques qu'on avale sans broncher. La construction sans inventivité, la réalisation publicitaire, la psychologie grossière, le casting façon Benetton, l'idylle à gros sabots... On tourne à Las Vegas, la ville-cliché par excellence ? Eh bien allons-y franco ! Mettons des paillettes aux casinos, claquons dans les boutiques de marque, admirons la vue depuis la baie vitrée d'une suite hôtelière vertigineuse, et prenons un drink en lorgnant vers ces danseuses accrochées à des barres. Hyper scénarisé bien qu'on nous le vende « inspiré d'une histoire vraie », le film est tout droit sorti de la moulinette des studios, qui savent mieux que quiconque donner le jour à des blockbusters efficaces et insipides. Alors oui, on peut parier que Las Vegas 21 va brasser des foules d'ados qu'il ne rendra pas plus intelligents, et fera de l'argent. Après tout, c'est son seul propos.Las Vegas 21De Robert KuketicAvec Kevin Spacey, Jim Sturgess, Kate Bosworth, Laurence FishburneSortie en salles le 4 juin 2008Illus. © Sony Pictures Releasing France - Exprimez-vous sur le forum cinéma- Lire les fils hollywood, blockbuster sur le blog cinéma
Pariscopepar Arno GaillardLe cinéma ne nous avait pas montré Vegas avec une telle virtuosité depuis « Casino » de Martin Scorsese. Ce « Las Vegas 21 » est une belle arnaque, mais n’en disons pas plus. C’est l’occasion aussi d’assister à une magnifique performance d’acteur, celle de Kevin Spacey dans le rôle de ce professeur tyrannique et manipulateur. Suivez cette bande peu recommandable, vous ne risquez rien et serez à l’abri des cameras de surveillance des salles de jeux. Une histoire presque diabolique.