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Le mentor d’Ash Mayfair est Tran Anh Hung auquel on pense instinctivement en voyant les premières images de ce film consacré à la condition féminine dans le Viêt-nam rural du XIXème siècle. La jeune May, 14 ans, est promise à un homme mûr, le riche propriétaire d’une plantation dont elle est la troisième femme. May va apprendre l’amour charnel et à tenir son rang face aux deux premières épouses du maître... L’image est délicate, les dialogues, rares. Ash Mayfair signe un film sur le désir -qui déborde de tous les plans, la frustration et la soumission au patriarcat. Impossible de ne pas penser aux grands films féministes lumineux et mélancoliques de Tran Anh Hung (L’odeur de la papaye verte, À la verticale de l’été) en comparaison desquels La troisième femme paraît un peu tendre et naïf.