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Ce premier long métrage d’Antonin Peretjatko adopte une forme et un humour des plus vintage pour tirer le portrait très contemporain d’une génération étouffée par la déprime économique ambiante. Hélas, crise oblige, le gouvernement décide d’avancer la rentrée d’un mois pour remettre le pays au boulot. Petit prince anarchiste et dégingandé de la nouvelle comédie française dont il semble être devenu une figure incontournable, Vincent Macaigne est aussi le pilier du fi lm. Aux côtés de la pétillante Vimala Pons, il évolue comme un poisson dans l’eau au coeur de cette atmosphère burlesque, décousue et intelligemment subversive qui réconcilie les univers des Charlots, de Max Pécas et de la Nouvelle Vague, si friande des « films de vacances ». Sur la durée, cependant, la balade s’essouffle. On s’amuse encore un peu, mais on s’ennuie aussi. Comme à la fi n de l’été.
Toutes les critiques de La fille du 14 juillet
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Antonin Peretjatko ne se sent brimé par rien, chaque scène est abordée comme un petit happening cinglé ou un laboratoire d’expériences pataphysique désopilantes où seraient mélangés les Monty Python, Godard, Blake Edwards, Jacques Rozier, Max Pécas…
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Les grands gosses de la Fille du 14 juillet errent dans une ambiance de guerre civile, où la nonchalance se règle au fusil. Ils n'en sont pas pour autant enragés, mais le film, dans sa légèreté même, est traversé par une saine colère.
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Sens de l'absurde, dérision sociale, c'est "un film de départementales" foutraque et pétulant, emmené par une bande de joyeux talents.
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La Fille du 14 Juillet n’est pas un brûlot économique ou politique, juste une comédie singulière et craquante avec son côté marabout-de-ficelle, ses écarts surréalistes et ses digressions poétiques.
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Avec la sortie en salles, aujourd’hui, de la Fille du 14 juillet, il n’est pas impossible de croiser des jeunes gens hilares qui, sans raison cohérente, peuvent se mettre à beugler «soirée diapo !» en se gondolant de rire. Inutile de leur demander des explications, ils seront incapables d’en fournir, car cette scène, issue du premier long métrage d’Antonin Peretjatko, ne se raconte pas. Tout comme le reste du film d’ailleurs, qui se partage entre initiés.
C’est le privilège des très bonnes comédies burlesques de n’appartenir qu’à un espace exclusivement visuel qui se passe presque de dialogues et totalement d’explications. En dépit d’un budget poids plume, Peretjatko a trouvé mille astuces pour inclure dans son film une solide dose de poésie irréelle.
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Dès lors, on bascule dans un genre dont Luc Moullet, Eric Rohmer et Jean-Luc Godard pourraient figurer les parrains, celui de la « comédie d’auteur » où l’on ne marchande pas les trouvailles désopilantes.
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Antonin Peretjatko, dont les pères de cinéma sont sans doute Jacques Rozier, Luc Moullet et Jean-Pierre Mocky, a réalisé une comédie surprenante, tonique et libertaire, sa « Fille du 14 juillet » est impertinente et libre.
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Vincent Macaigne, porte-bonheur d'un certain jeune cinéma et auteur de théâtre, y dévoile lui aussi sa singularité. pour tout cela, la fille du 14 juillet est une jolie façon d'entrer dans l'été.
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Rieurs, ce film est pour vous. Fans de la poésie du quotidien, fuyez. Admirateurs du vrai surréalisme et de ses environs, bienvenue chez les fous !
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Les comédiens en goguette et la narration foutraque proche du film-à-sketches contribuent au charme de cette virée dandy et érudite, pleine de sens et d'énergie, où les personnages voyagent pour fuir la morosité et la mélancolie. Quelque chose comme une fugue de Jacques Rozier sous ecsta.
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Gags qui tombent à plat, pastiches patauds... Peretjatko a le sens du rythme, mais sa mécanique comique finit par tourner à vide.
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Le film vagabonde et distille un charme indéniable, nourri à la poésie barrée et à l’humour baroque, en hommage assumé à Luc Moullet ou Jacques Rozier. Mais ces intentions, fussent-elles excellentes, ne se concrétisent ici que partiellement, en raison de l’absence vite cruciale de scénario dans le moteur de cette balade.