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Ce docu-fiction mixe images contemporaines de Macao et souvenirs d’enfance d’un cinéaste. Le récit autobiographique évolue en enquête criminelle, chaque plan de l’ancienne colonie portugaise devenant porteur d’une aura surnaturelle. Assumant l’extravagance de leur projet, les deux réalisateurs font oublier quelques baisses de rythme lors d’une apothéose où cohabitent gaiement fantasmes de réincarnation et animaux apocalyptiques.
Toutes les critiques de La dernière fois que j'ai vu Macao
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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C’est contemplatif, très beau. Énigmatiques, les voix off tricotent un polar improbable dont les protagonistes clés, qui craignent pour leur vie, restent invisibles. Ce mélange fort bien tenu est déroutant, envoûtant, à condition d’en accepter les règles et le rythme distendu.
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Cette œuvre expérimentale difficile d’accès finit par susciter l’intérêt grâce à une ambiance pesante à la lisière du fantastique. Pour aventuriers du septième art.
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Mais les deux réalisateurs parviennent à en sortir en installant un décalage entre l’histoire, somme toute rocambolesque et surnaturelle, et la rigueur avec laquelle ils la traitent… Mystérieux, saisissant et inclassable, définitivement.
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Rendu plus mystérieux par cette fiction, le film n'en restitue qu'avec davantage d'exactitude l'expérience d'un voyage solitaire.
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Si l’on peut se laisser perdre par moments, par la succession d’images (et notamment dans les dix dernières minutes), on est saisi par la singularité des cadrages qui ont presque tous un effet sidérant.
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Après Tabou (mais les deux films furent réalisés au même moment), la Dernière Fois que j’ai vu Macao, son ectoplasmique trame de série B, son bestiaire étrange et son entrelacs glacé de réminiscences, achèvent de désigner les cinéastes lisboètes comme ceux qui, aujourd’hui mieux que quiconque, savent trouver la forme la plus juste à leurs fictions pour conter cette époque présente qu’hante la persistance de nos souvenirs play-back.
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Superbement narré, le film distille un trouble connu. Cette capacité d'envoutement tient notamment à la voix off, traînante et mélancolique - magie de la langue portugaise - porteuse de tout ce que les hommes ont perdu avec la rétrocession de Macao à la chine en 1999 (...) La dernière fois que j'ai vu Macao est comme un film cerveau qui se viderait de ses souvenirs, pour se transformer en rêve de cinéma.
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À l'aide d'une mise en scène précise et ultracadrée, ce film - dont on est forcément un peu le héros - nous prend par surprise pour ne plus nous lâcher.
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La dernière fois que j’ai vu Macao se jette en avant en caméra légère, cherche dans un monde d’images les signes d’une beauté nouvelle, ramasse dans les ruines des projectiles pour les lancer à travers l’écran, conspire contre la nostalgie voûtée pour une saudade désenvoûtée.
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Un envoûtement aux volutes vénéneuses, sensuelles et hypnotiques qui plongera le spectateur, pour peu qu’il cède au charme, dans un état proche de l’extase cinématographique.
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si le récit se révèle intriguant durant la première partie du film, il devient à contrario assez poussif dans une seconde moitié qui paraît du coup bien plus longue. Les quelques lignes de dialogues initiales laissent place à de longues lettres de plusieurs minutes pendant lesquels l'ennui pointe malheureusement le bout de nez. Mais comme pour s'assurer une dernière fois de sa singularité, La Dernière fois que j'ai vu Macao se pare d'un dénouement complètement improbable et véritablement osé, qui ne laissera personne indifférent. L'ovni de ce début d'année.
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Le film parvient à un croisement fertile entre la fantasmagorie et l'exploration documentaire de la ville.
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D'un matériel visuel brut, les deux réalisateurs composent un film expérimental, une histoire intrigante et fantasmée, qui devient une sorte de film noir raconté par un homme qui retourne dans une ville mythique. Si l’on se laisse prendre, la balade presque sépulcrale ne manque pas de charme…
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Ponctuellement, il repousse le dispositif, tapi dans les recoins hantés de la ville, mais l'aspect trop furtif de ces échappées empêche le film de dépasser ses intentions, stimulantes sur le papier, trop plaquées à l'écran.