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Depuis presque quinze ans, on attend de porter un toast au grand retour du réalisateur de Festen, mais on reste toujours le bras en l’air avec un verre au mieux à moitié vide. Pour revenir dans la course, Vinterberg a décidé de renouer avec ses premières amours : le film choc sur fond de pédophilie tourné en mode faussement Dogme. En exploitant jusqu’à l’écoeurement deux proverbes idiots – « La vérité sort de la bouche des enfants » et « Il n’y a pas de fumée sans feu » –, le cinéaste danois oublie le point de vue le plus intéressant car le plus ambigu, celui des enfants soudain pris dans une hystérie collective qui les dépasse. Les images pornos aperçues par la fillette sur l’ordinateur de son frère ; l’acharnement bête et méchant contre le héros, si prévisible dans son escalade (ah ! l’assassinat du chien) ; la chasse au cerf qui devient une chasse à l’homme... Tout pèse trois tonnes. Tirez la chasse, y a rien à voir.
Toutes les critiques de La chasse
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Thomas Vinterberg ausculte un banal fait divers, décrit la dévastation d'une âme. Son film est un uppercut.
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C’est plutôt rare qu’un film vous fasse rire, pleurer et bondir de rage à la fois. Encore plus rare quand c’est pour de bonnes raisons.
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Avec beaucoup d'intelligence, de finesse et d'émotion, Thomas Vinterberg filme sans tomber dans le pathos, une histoire que l'on aurait probablement pu lire dans les pages "faits divers" de nos journaux.
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Une chasse en tous points magistrale qui capte avec une incroyable justesse la descente aux enfers d’un homme accusé à tort de pédophile.
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Thomas Vinterberg, le réalisateur de « Festen » qui retrouve son talent pour manier l’ambiguïté et créer le malaise. Brillamment épaulé dans sa tâche par un Mads Mikkelsen aussi époustouflant que bouleversant, d’ailleurs fort justement primé à Cannes pour son interprétation, « La chasse » dérange, subjugue, et marque intimement.
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La Chasse vous prend pour ne plus vous lâcher et vous secoue commeune bouteille de soda pulpé. La descente aux enfers d'un brave type honteusement calomnié fait mal, et ça fait du bien. Assez d'un cinéma à l'eau tiède, vive les émotions de La Chasse! On adore en baver avec Mads.
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Un drame solide, stylistiquement conventionnel, sur les effets causés par le mensonge d’un enfant sur un homme innocent, superbement bien joué par Mads Mikkelsen (le méchant dans Casino Royal).
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Connu pour ses films à caractère froid et violent, Mikkelsen nous impressionne ici avec son personnage honnête et droit qui se retrouve prisonnier d’une situation incontrôlable.
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Sous sa simplicité exemplaire, c'est un film fort, complexe, qui met le doigt sur un côté particulièrement obscur de la nature humaine...
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C’est indéniablement le meilleur film de Thomas Vinterberg depuis « Festen », un drame psychologique troublant renforcé par la performance déchirante de Mads Mikkelsen.
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Un film noir crédible, prenant, réalisé au scalpel. Le retour de Vinterberg et un rôle marquant pour Mads Mikkelsen.
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Récompensé par le Prix d'interprétation au dernier Festival de Cannes, Mads Mikkelsen, qui incarne Lucas, est saisissant de sincérité. (...) Détail qui a son importance : l'atmosphère, grave, est régulièrement allégée par quelques touches d'humour noir.
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Vinterberg, le casting et la cinématographe Charlotte Bruus Christensen nous laisse dans une atmosphère agréablement anxieuse, du divertissement à suspense et intelligent.
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Mikkelsen, l’acteur stress certainement le plus connu comme l’ennemi de Bond dans Casino Royale, nous donne une leçon sur le métier d’acteur.
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C'est une étude de moeurs impressionnante qui raconte un village ravagé par le poison de la rumeur virant à l'hystérie.
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Sous sa simplicité exemplaire, c'est un film fort, complexe, qui met le doigt sur un côté particulièrement obscur de la nature humaine...
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Si le scénario n'évite pas quelques clichés et scènes chocs (...) Thomas Vinterberg a l'heureuse idée de ne jamais installer un quelconque suspense sur la culpabilité de son héros pour nous interroger sur notre propre conscience et la stigmatisation de tel ou tel individu.
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Retour réussi pour le réalisateur de Festen qui signe un remarquable drame psychologique, porté de bout en bout par un Mads Mikkelsen magistral.
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Le cinéaste danois n’hésite pas, quant à lui, à prendre en otage le spectateur et joue outrageusement la carte du malsain. Le côté profondément dérangeant du film n’aura de cesse
de s’accentuer tout au long de la projection et vous laissera les jambes sciées. Impossible pour un public français de ne pas songer à l’affaire d’Outreau… Forcément éprouvant. -
Un drame franchement dérangeant, qui a suscité une petite polémique à Cannes, mais a permis au fiévreux Mads Mikkelsen de décrocher le prix d'interprétation.
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Thomas Vinterberg signe un drame psychologique en forme de thriller haletant, servi par le charisme du génat Mads Mikkelsen.
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Scènes de lynchage ordinaire au Danemark contre un présumé pédophile. Grâce à ce rôle, Mads Mikkelsen à remporté un prix à Cannes, un prix d'interprétation mérité.
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Nombreux sont les thèmes qui traversent avec force ce film saisissant, glaçant, et dont la fin laisse, en dépit de tout, une impression durable de menace diffuse.
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Pour Thomas Vinterberg, l'essentiel dans une telle histoire est que la peur change de camp. Que le vent tourne, comme dans uns spectacle de Guignol (...) Le héros malmené est parfait, muet de stupeur, digne.
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Avec La chasse, le cinéaste danois Thomas Vinterberg signe un film clinique sur le lynchage social. En homme injustement accusé, Mads Mikkelsen n’a pas volé son prix d’interprétation cannois.
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Le premier tiers du film est admirable, qui pose les éléments du drame à venir avec une rigueur quasi langienne (on pense à « Furie », de Fritz Lang, sur le même thème). Puis Vinterberg visant à condamner les méfaits inéluctables de la rumeur tout en professant les bienfaits de l’amitié et du pardon, son film, rarement aussi subtil que ce qu’il prétend être, verse dans un volontarisme téléfilmesque maladroit, voire malhonnête. A l’inverse, Mads Mikkelsen (prix d’interprétation à Cannes), magistral, défend son personnage, intègre et passif jusqu’à l’absurde, avec une force telle qu’il en devient ambigu.
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Un petit drame éperdument bien joué.
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Le film de Vinterberg se distingue surtout par la performance de Mads Mikkelsen.
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Le film dit la bêtises et la méchanceté d'une société prête à tout pour se trouver des coupables idéaux. Féroce. Un peu facile aussi, car difficile de ne pas s'indigner de la situation.
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Un film dur et dérangeant, un portrait sans complaisance de la bêtise humaine.
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En dépit d’une séquence de fin inopportunément mystérieuse, le film est un hallali aux accents implacables. Elle montre comment la faiblesse des hommes peut accompagner et construire un désastre.
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Thomas Vinterberg, qui fut autrement plus convaincant lorsqu'il mettait en scène Festen, tombe ici dans un mélodrame certes bien tenu, mais un peu trop appuyé. La qualité reste du côté de Mikkelsen, qui sait faire naître de l'empathie là où il n'y a qu'un personnage prévisible. Il est donc possible d'aller voir La Chasse uniquement pour lui et d'en être content.
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Le réalisateur danois pose la question du statut de l’enfant et de la sacralisation de sa parole. À aucun moment, l’entourage adulte ne remet en cause le mensonge de la fillette. Celui qui a l’habitude d’aller chasser le week-end devient la bête à abattre. La traque est implacable, mais laisse bizarrement de marbre. On ne comprend pas pourquoi le costaud Mads Mikkelsen, qui n’a rien à se reprocher, se laisse broyer par l’hystérie collective.
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Selon Vinterberg, il semblerait que lorsque la rumeur est plus forte que l’histoire, on imprime la rumeur. Vis à vis de ce constat navrant mais vérifié, on aurait aimé un traitement plus nuancé ou du moins évitant les traits grossiers. Cette Chasse, effrayante en soi, perd malgré tout de sa pertinence, au fur et à mesure de la mise à mort de son personnage. Dommage quand on connaît la capacité du Danois à embrasser les sujets les plus sulfureux.
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C’est que Vinterberg, tout occupé à son exposé sur la lâcheté, ne cesse, dans la seconde moitié du film, d’enfoncer les portes ouvertes. À malin, malin et demi ; à coups de poing, gros coup de boule (la scène du supermarché, facile).
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Même si le film, alternativement fascinant et révoltant, continuera certainement de hanter le spectateur pendant quelques jours, on ne peut s’empêcher de s’en souvenir comme d’un mélange de brutalité et de maladresse. Intéressant, mais inutilement hardcore. Et du coup, pas vraiment réussi.
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Tout un village ligué contre un pédophile présumé — mais qu'on sait d'emblée innocent. D'où un éloge facile du mec bien accusé à tort, et un réquisitoire lourdingue contre la vindicte populaire... Par le réalisateur danois du très surestimé "Festen".
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Sans équivoque, Lucas (Mads Mikkelsen) est innocent des actes pédophiles dont une petite fille l'accuse. Sans équivoque, Thomas Vinterberg exige la reddition du spectateur. On est en droit de la lui refuser.
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Une leçon de vie grotesque, qui annihile la performance incroyable de Mads Mikkelsen dans un personnage excessivement passif, et qui se perd encore dans une sur-esthétisation complètement à côté de la plaque.
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C'est "Le procès" de Kafka remixé au tempo d'un survival façon "Délivrance" : un conte moraliste roublard et jamais perturbant.
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Une chasse à l'homme infernale et manichéenne, avec un Mads Mikkelsen très convaincant.
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La descente aux enfers de Lucas (...) est nauséabonde et suffocante. Mais au delà du fond, la forme, trop démonstrative, laisse davantage sur la réserve.