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Voici donc venu le Razorback français, un premier long métrage à l’énergie bis assumée, gore à souhait et visuellement soigné. Dès le prologue, le ton est donné : travellings anxiogènes dans un champ de maïs, cerfs mutilés pris dans des barbelés... Antoine Blossier a foi dans le genre et dans son cinéma. Il le prouve tout au long de ce film émaillé de quelques moments crapoteux – ingénieusement mis en scène car on voit à peine la « bête » – qui foutent sacrément les jetons. Le scénario, qui emprunte autant au film de monstres qu’au slasher, est de son côté un peu bancal. Le personnage de Bérénice Bejo, de loin le plus intéressant, est sous-utilisé. Ce n’est pas bien grave tant la réussite de La Traque réside dans son hommage respectueux au genre.
Toutes les critiques de La Traque
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Superbement interprété et assumant sa nationalité en clignant de l'oeil aux meilleurs films de Claude Chabrol, La Traque aurait à l'évidence pu s'enraciner dans un registre plus recommandable… donc plus facilement finançable. Inégal mais sonnant juste, le film contribue à relever la barre d'une production hexagonale vacillante.
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Malgré le manque de moyens, le film réussit sa partie de chasse qui tourne mal.
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Dans le registre désespérément flasque de l’horreur à la française – pour un "Vertige" ou un "Martyrs", combien de "Frontière(s)" et autres "la Horde" ? –, "la Traque" fait longtemps craindre le pire. Une famille déchirée par des conflits de soap brésilien, une menace qui rôde, des acteurs en roue libre contraints de débiter des dialogues absurdes… Puis l’apocalypse se déchaîne, et c’est avec une virtuosité inattendue que le film dégoupille son morceau de bravoure : un huis clos de vingt minutes saisissant de puissance visuelle et horrifique, où des sangliers mutants sèment une terreur d’un calibre aussi inattendu que prometteur.
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Un premier film d’horreur plutôt effrayant malgré un budget rachitique qui limite par trop les ambitions visuelles de ses auteurs. A suivre.