-
Le nouveau film de Zhang Lu donne peu d'explications, mais ses somptueuses images à dominantes gris-bleu, ses saynètes sans pathos et son regard tendre posé sur ses personnages en disent long sur cette partie du monde figée par le froid, oubliée des dieux et des hommes (politiques). En observant à la loupe de lieu minuscule et inconnu de nous, Zhang Lu développe une thématique tristement familière et atteinte l'universel.
Toutes les critiques de La Rivière Tumen
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Zhang Lu filme sans artifice la tragédie géopolitique et l’impuissance désespérée des protagonistes. Et observe, à distance poignante, ces instants dérisoires où l’humanisme tente de l’emporter sur les réflexes exutoires de l’ostracisme.
-
Le réalisateur sait peindre un quotidien engourdi, où un bol de tofu partagé en silence est un pic de tendresse. Mais dans sa radicalité même, ce film naturaliste ne laisse poindre aucun espoir. Aucune chance de solidarité entre ces damnés de la terre, condamnés des deux côtés de la rivière. Seule une vieille folle croit encore qu'il existe un pont entre les deux rives.
-
Ce film est un oxymore : d'un ennui haletant. Il ne s'y passe rien, on n'y détecte que peu de mouvements mais on attend quand même. Quoi ? Allez savoir.