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Comme un gigantesque puzzle, La République... nous donne à voir et à rencontrer des Français de toutes les couleurs et de toutes les origines. Et plus il nous fait approcher ces êtres, plus on touche à l’universel. Le monde entier est là.
Toutes les critiques de La République, partie 1
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Certains préféreront le regard ému sur la mémoire ouvrière et populaire ; d’autres, comme nous, seront plus sensibles à l’exploration et aux déambulations au cours desquelles Gheerbrant, fidèle à son ancienne manière, furète, hèle, rencontre des gens de passage, porteurs de drame (parents d’un adolescent poignardé) ou d’espoir (les anciens ouvriers qui ont monté leur propre atelier de pièces détachées). En tout cas, une œuvre de référence qui redessine la cosmogonie d’une ville célèbre mais occultée par sa mythologie et sa sempiternelle bonhomie.
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Il en rapporte dans son filet des prises pourtant pétantes de vie, souvent très fortes, parfois improbables, toujours émouvantes, qui constituent l'archéologie vivante d'un corps social et cinématographique qui n'en finit plus de disparaître et néanmoins de persister : le peuple.
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On sera ému, amusé, touché par les témoignages simples et sincères de Vincent, Jules, Monique, Madame Ben Mohamed et les autres, par les enfants du quartier, espiègles et ravis de montrer leur univers. Un véritable échange se passe sous nos yeux entre le réalisateur et les habitants et l'on aimerait savoir ce que sont devenus ces personnes aujourd'hui.
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Le discours social est prégnant et crée une mécanique d’identification avec le peuple de cette « république Marseille » qui ébranle toutes les rivalités incongrues entre villes. Un beau travail.
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Du témoignage de Rolf, fils et petit-fils de docker et docker lui-même (« les Quais »), à ceux de Vincent, Jules et Monique (« la République »), qui se mobilisent contre les projets de réaménagements immobiliers en s’interrogeant sur l’identité réelle des promoteurs, c’est tout un petit peuple qui se dresse pour défendre son identité. C’est passionnant.
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Sept documentaires, autant d'aspects de la ville, de ses mutations, sa mémoire, ses résistances et ses fractures. Et, surtout, une multitude de visages, de récits, de lieux, tout un paysage parcouru avec tact et acuité.[...] Gheerbrant explore avec passion l'idée de communauté, et nous engage à réfléchir à ce que vivre ensemble signifie.
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Gheerbrant est bon lorsqu'un enjeu cimente son récit, comme le combat d'une poignée de gens face à un promoteur immobilier, la lutte contre le laisser-aller d'une ville ou la situation des classes très pauvres [...] (mais) le récit s'enlise parfois dans des palabres stériles.