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Sans jamais constituer l’une de ces horripilantes « leçons de vie » propres à certains mélos américains, La Régate impose un regard, un acteur (Joffrey Verbruggen) et un univers qui méritent chacun le titre de révélation de ce début d’année.
Toutes les critiques de La Regate
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le novice Joffrey Verbruggen porte sur ses solides épaules ce coup d'essai bouleversant et qui vous marque... comme la dernière baffe d'un père.
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Le beau casting avec son trio de tête Joffrey Verbruggen, Thierry Hancisse et Sergi Lopez participe à la réussite de cette première oeuvre, prix du public et prix de la jeunesse au Festival de Namur 2009, partie d'un drame personnel pour atteindre une portée universelle.
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Le film parvient à faire comprendre de manière très subtile ce cercle vicieux de l'amour dénaturé. Il y parvient en se mettant du côté de la victime, en faisant ressentir le dilemme qui étreint le jeune homme. Car Alex comprend la détresse de son père, et lui rend, malgré tout, cet amour pernicieusement prodigué. Alex endure, espère, atténue sa propre haine, suspend le geste de rupture qui consisterait à dénoncer son père. Or, le drame de cette relation, et l'enjeu du film, c'est que rien ne pourra la changer si ce n'est la rupture. Le réalisme, le refus du romanesque et de la psychologie, sont ici garants de la réussite du film.
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Un enfer affectif. Voilà dans quoi nous plonge, avec pas mal de tact et d'écueils évités, le cinéaste Bernard Bellefroid, qui avait signé deux documentaires avant cette fiction. Le sujet, sensible, déborde celui d'un père qui bat son fils. Pour cette relation désaccordée, il fallait deux acteurs de taille. Le jeune Joffrey Verbruggen est poignant dans sa manière de masquer les blessures, de concentrer ses émotions. Thierry Hancisse réussit, lui, le tour de force de faire passer de la tendresse dans son personnage répugnant. Tous deux offrent au film sa dignité.
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On a l’impression que, par peur de la platitude ou de l’ennui du spectateur, il fait de la dispute le principal mode de communication du héros, qui se heurte avec tous ceux qu’il côtoie, au détriment du reste. Des séquences sportives par exemple, qu’on aurait aimées plus détaillées. L’aviron fait figure de simple prétexte. Dommage.
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La régate se déploie plus amplement que comme "simplement" l’exposition dramatique du quotidien d’un enfant battu, mais plutôt comme une réflexion sur la construction psychologique et affective d’un adolescent. Les personnages sont travaillés pour donner matière à réflexion sur les comportements, sans pour autant les juger. Bernard Bellefroid, en prenant de la distance sur un sujet aussi troublant en aborde finalement les principales problématiques avec un certain talent.
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De son propre aveu, Bernard Bellefroid signe une fiction « personnelle », pour ne pas dire autobiographique. Il a trouvé le ton juste et deux acteurs inspirés.