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Un cousin noir de la Rosetta des frères Dardenne tente de se faire une place dans la blanche et raciste Bogotá. Un premier film.
Toutes les critiques de La Playa
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Dans les quartiers de Bogota où s'entassent les réfugiés de la guerre civile, Thomas (Luis Carlos Guevara) tente d'échapper à la fois à la délinquance et à la misère. Sur une trame documentaire, un joli portrait d'adolescent.
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Ce premier film réussit du colombien Juan Andres Arango dépeint l'exode rural des Noirs de Colombie. Mais il conte aussi une histoire individuelle, simple et touchante.
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La Playa oscille entre la violence urbaine et la nostalgie de leur province d’origine, Buenaventura. Caméra à l’épaule, cette fiction quasi documentaire observe pas à pas son jeune héros, révèle sa beauté et ses espoirs, montre sa volonté de s’en sortir sans tomber dans la délinquance. Arango assume un scénario plutôt balisé mais authentique, ouvrant au passage le débat sur la condition minoritaire des Noirs en Colombie.
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par Pamela Pianezza
Un premier film colombien aux influences trop marquées, creusant tout de même un joli sillon dans le genre balisé de la chronique sociale.
Cette plongée dans l’enfer vécu par la communauté afro-colombienne au cœur des bidonvilles de Bogota parvient à s’extraire du sordide grâce à un beau personnage principal qui, à force de ténacité, trouvera la lumière.
Chronique sociale dont le style caméra à l'épaule ressemble aux autres, mais qui tranche grâce à la beauté particulière de son jeune héros et, surtout, grâce à son décor, inédit : Bogota, violente et indolente, et son quartier afro où la coiffure est un art... Une découverte.
Il est toujours un peu triste de constater – puis de vérifier régulièrement – qu’au fil de l’histoire du cinéma, des registres de films a priori mus par la nécessité ont fini par définir, plus ou moins malgré eux, un genre auquel des cinéastes souscrivent désormais moins par cette nécessité que par réflexe académique. Les films qui en découlent ne sont pas assurés d’être mauvais, mais le regard que presque tous portent sur le monde se révèle déjà vu, adopté d’avance – bien intentionné peut-être, mais endossé avec plus de posture de bon élève que de sincérité de cinéaste véritablement touché par son sujet. Parfois, le contexte cherche la nouveauté, se déplace dans des contrées peu visitées ; mais une fois installé, le programme – et l’application peu impliquée qui en est faite – restent à peu près les mêmes.
Entre documentaire et rêveries, un intrigant premier film.
En somme, on aura bien du mal à recommander La Playa, sauf bien évidemment si vous comptez vous lancer dans un petit voyage ad hoc du côté de Bogota, auquel cas vous saurez au moins dans quel coin trouver un bon coiffeur.