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N’importe quel film avec Vincent Gallo mérite le déplacement. Celui-ci ne fait pas exception, même s’il échappe totalement à la compréhension. L’acteur joue tour à tour un tueur à gages et un shérif dans un village désert de Sardaigne où débarque un extraterrestre, interprété seins nus par l’actrice androgyne Silvia Calderoni. Ce qui tient lieu de continuité narrative se résume à une série de monologues délirants de Gallo devant les sept habitants de l’île, entrecoupés de sets électro (Vitalic). Ah oui : c’est aussi en noir et blanc.
Toutes les critiques de La Légende de Kaspar Hauser
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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C'est un véritable monde parallèle que Manuli tisse à travers de longues saynètes aux dialogues pataphysiques, ne ressemblant à rien sinon aux films de ses compatriotes Cipri et Maresco.
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Reprenant avec humour et quelques bonnes idées le topos de l’idiot bienheureux, la lignée expérimentale de La légende de Kaspar Hauser pèche pourtant souvent par manque de rigueur, malgré les efforts des comédiens et la dynamique bande-son du DJ Vitalic.
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(...) Le souci de créer un puissant univers visuel transparaît dans chaque plan, baigné par un noir et blanc très contrasté. C'est cette identité visuelle forte qui séduit plutôt dans cette entreprise originale. Mais les personnages s'avèrent bien sommaires. Vides et désincarnés, ce ne sont que de pâlottes effigies.
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L’ovni du mois au propre et au figuré :une soucoupe volante inaugure cette folie graphique et surréelle.
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Une version électro, punk, bouffonne, de l'histoire mythique de Kaspar Hauser, malheureux orphelin ici rejeté par la mer et recueilli par un shérif... De l'expérimental plutôt rigolo, composé d'images symboliques autour de la transmission et d'addictions diverses. Mention spéciale à Silvia Calderoni, une androgyne bien barge.
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Le film tient plus de l'installation arty que du cinéma et s'avère un tantinet agaçant!
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Ce trip hypnotique qui sous ses airs d'objet non identifié récite beaucoup Werner Herzog et Harmony Korine donne l'impression de regarder un film d'une autre époque avec une musique contemporaine, pas nécessairement adaptée aux images.
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un film sur l’isolement doit-il exclure, aussi, son spectateur ? Ce dernier finira par taper du pied, aura peut-être envie d’aller danser, lui aussi, de sortir de la salle de cinéma où ce film ne cesse de le renvoyer à sa position assise, frustrante, cloué à son siège. Or un film qui donne envie de l’abandonner est forcément raté. Le « cinéma électro » n’est qu’une légende mal contée...
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Fait d'un bric-à-brac prétendument surréaliste, "La Légende de Kaspar Hauser" ne peut que décevoir. Reste la remarquable BO, signée Vitalic.
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Reconnaissons à Davide Manuli au moins un exploit : réunir en un seul film l’intégralité des pires tares du cinéma d’auteur et en inventer de nouvelles.
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Visions crues en noir et blanc, calquée sur celles de la Sicile post-atomique chères au duo Danièle Cipri et Franco Maresco. Âcres arythmies perce-tympan signée Vitalic.
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Très librement inspiré de l'histoire vraie d'un jeune homme sans passé apparu en 1828 à Nuremberg, ce film de David Manuli a le mérite de laisser l'acteur Vincent Gallo poursuivre ses expérimentations. Il y en a au moins un qui s'amuse.
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Pendant 1h30 de cette fumisterie, on observe Gallo se donner en spectacle, triste parodie du héros à fleur de peau qu'il a été. Tout juste réussit-il à sauver une scène du film, durant laquelle le shérif chante et joue à la guitare une mélodie triste, comme un lointain souvenir. À moins de se fournir à la même adresse que le dealer de Kaspar Hauser, mieux vaut éviter cette arnaque creuse et sans intérêt.