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Elle s’appelle Rosa, exerce le métier d’esthéticienne, spécialisée dans l’épilation féminine, et souffre d’acouphènes. Une nuit, elle décide de fuir sa vie routinière. À partir de là, sans psychologie ni mode d’emploi superflus, sa dérive nocturne dans un Madrid aussi dépeuplé qu’hostile devient une expérience de cinéma hypnotique, élégante et tranquillement dévastatrice. Avec une humanité perçante comme des ultrasons, le film, plein d’une compassion désolée, semble bénir des personnages auxquels personne d’autre que lui n’aurait accordé une telle importance.
Toutes les critiques de La Femme sans piano
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un fantastique nocturne finement détaillé par Rebollo, qui a choisi une voie difficile mais souvent captivante pour qui aime regarder
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Entre des mains moins expertes, la dérive somnambulique de Rosa, esthéticienne qui décide de tout plaquer le temps d’une nuit, n’aurait sans doute été qu’un assommant exercice de style minimaliste. Par quelle alchimie miraculeuse Javier Rebollo la transforme-t-il en un joyau de lyrisme pudique, d’émotion murmurée et de discrète splendeur visuelle ? On se le demandera longtemps. Toujours est-il que sa poésie, sa résonance et son humanité sont de celles qu’on n’oublie pas de sitôt.
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Javier Rebollo s'en remet un peu trop à l'attention bienveillante du spectateur, qui d'une conversation avec un émigré polonais à une commande de sandwich dans une gare routière en vient à se lasser.
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La mise en scène, languide, réussit à rendre étranges le moindre détail, le son le plus quotidien (…) Au bout du compte, cette fugue mineure dégage une petite musique lancinante.
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Un joli film auquel manque l’étincelle qui donnerait vie à son réalisme poétique un rien figé et attendu.