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Mené sur un rythme apathique, ce film assez court paraît durer des heures. L’émotion finit cependant par nous gagner à l’usure parce qu’il est justement question de temps suspendu dans cette histoire où un homme semble en attendre un autre. Yossi Aviram parvient par petites touches impressionnistes à établir une relation pleine de mystère et de pudeur entre un vieux flic français au bout du rouleau et un quadragénaire israélien dépressif. Le duo Niels Arestrup-Lior Ashkenazi est parfait, mais c’est la performance discrète de Guy Marchand en homme de l’ombre bienveillant que l’on retient.
Toutes les critiques de La Dune
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Beau premier film, empli d'un silence éloquent. Sur le sable, un cinéaste est né. On comprend parfaitement ce souci d'apporter un contrechamp extérieur qui anime et éclaire l'opacité relative des deux principaux protagonistes, mais il paraît ici un peu trop théorique, visible, et parfois accessoire. Bémol mineur pour ce très beau film où excellent tous les acteurs sans exception.
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S’il ne fallait qu’une seule raison d’aller voir "La Dune", le premier film de l’Israélien Yossi Aviram, ce serait l’étonnant couple que forment Niels Arestrup et Guy Marchand.(...) Mais ce serait dommage de réduire l’étonnant charme de ce film à ce duo d’acteurs.(...) Dans "La Dune", le piano est remplacé par les échecs, et l’inconnu est interprété par le magnifique Lior Ashkenazi, acteur fétiche du réalisateur israélien Eytan Fox ("The Bubble", "Tu marcheras sur l’eau"…) qui réalise cette prouesse de séduire une femme (Emma de Caunes, tout en douceur et pétillance) sans prononcer le moindre mot.
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Le film repose sur la quête du vieux flic lancé à sa recherche, et les rencontres qu'il fait sur sa route. Niels Arestrup est impeccable dans ce road-trip provincial plein de réalisme. Et c'est avec plaisir qu'on découvre une Emma de Caunes très crédible dans un registre grave inhabituel.
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Le duo formé par Niels Arestrup et Guy Marchand, couple dans le film, l’un taiseux bourru, l’autre amant attentionné, est une des belles idées du film. Un drame posé, sans afféterie, qui sait jouer la carte du mystère tranquille. Et trouble et émeut avec pudeur. Une jolie surprise.
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Hanoch, homme blessé et taiseux, bénéficie du charisme de Lior Ashkenazi, sorte de Clive Owen israélien. Quant à Reuven, il offre l'un de ses plus beaux rôles à Niels Arestrup : un vieil humaniste attachant, infiniment fatigué, infiniment doux.
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Le premier long métrage de Yossi Aviram, illuminé par la crinière blanche de vieux lion de Niels Arestrup, et servie par une excellente distribution laisse un parfum de trop peu.
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Si le film semble d'abord évoluer vers l'épure d'intrigants rivages existentiels, il retombe peu à peu dans les ornières neurasthéniques et prévisibles d'un drame social engourdi.
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Un polar en charentaise sympathique et goguenard. Le charme de ce polar en pantoufles sympathique et goguenard tient précisément à la langueur moelleuse et champêtre qui le traverse (jusqu’à l’excès parfois) et dans laquelle se fond une troupe de comédiens chevronnés, fantaisistes et cabots – le tandem Arestrup-Marchand, impayable en vieux couple homo.
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Chacun des personnages y paraît prédépressif et le scénario, sans boussole ni relief.