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Les réalisateurs de Microcosmos s’essaient à un mélange de documentaire et de fiction pour suivre deux enfants solitaires qui passent l’été au bord d’une mare, fascinés par le ballet insoupçonné des insectes. Si leurs images de l’infiniment petit sont toujours aussi grandes, le film patauge dès que la caméra quitte le mode macro. Ces gamins gambadant dans les bois comme si la vie était aussi simple qu’une pub pour les produits laitiers vont vite vous faire regretter les libellules.
Toutes les critiques de La Clé des champs
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La Clé des champs est d'abord un film d'atmosphère. On y prend le chemin d'un paradis perdu, quelque part dans la France des années 1950. On y respire une époque de plaisirs simples, évoquée par petites touches. On y retrouve surtout le parfum d'une enfance qui dialoguait encore idéalement avec la nature. Claude Nuridsany et Marie Pérennou réussissent à faire revivre cette rencontre : ils mettent l'enfance au coeur du paysage, ils l'invitent dans leur bestiaire. Les animaux sont ici les héros d'un univers merveilleux dont la mare est le centre. Dans ses profondeurs, une carpe centenaire est devenue monstre de légende et des hippocampes (ou des écrevisses) se battent dans un bruit de duel de chevaliers en armure. La fantaisie de l'imaginaire s'invite dans le documentaire pour raconter la première exploration d'un monde sauvage à portée de main. Un moment de grâce à la fois simple et secret.
Il y a beaucoup de découvertes à faire dans La Clé des champs mais pas d'explications sur le comportement des bestioles étonnantes qu'on y croise. L'important, nous souffle le tandem Nuridsany-Pérennou, c'est d'apprendre à regarder. Ils ont mis dans les mains de l'enfant du film une sorte de loupe qu'il appelle son oeil d'Indien. Mais avec ou sans ce gadget à l'ancienne, il aiguise sans cesse son regard. Pour observer les dessins que forment les nuages dans le ciel. Pour voir, au coeur des choses apparemment les moins mystérieuses, toutes sortes de trésors cachés. Il s'agit, en somme, de redécouvrir le plaisir de la contemplation, qui donne au film un tempo lent, assez audacieux finalement. C'est ça aussi, le voyage dans le temps, loin du cinéma speedé d'aujourd'hui.
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Un moment suspendu, éblouissant , d'une douceur enchantée.
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La clé des champs est donc une invitation à l’évasion, entre le documentaire animalier où les auteurs s’attachent à montrer, avec une proximité qui était celle de Microcosmos, le quotidien des habitants de la mare, et la fiction, celle des deux enfants épris de leurs jeux de solitude, qui vont apprendre à se socialiser. La pédagogie des récentes oeuvres de Jacques Perrin (Océans...) est ici écartée pour un pur spectacle de poésie, où la simplicité l’emporte sur la haute sophistication des grosses productions de la BBC ou des films Disney Nature. Reprenant la méthode de l’aquarium pour filmer en gros plans les petits êtres cocasses de cet environnement, les réalisateurs offrent une palette de très beau plans, se faisant plaisir à recréer une nature scénarisée intemporelle, en imaginant l’esprit de découverte des petits spectateurs ou de redécouverte des plus âgés qui ont pu jouir de cette nature sublimée, lors de leur propre enfance.
Cette bonne volonté et la réussite globale du métrage sont toutefois à relativiser par le choix du jeune casting, dont on ne ressent peut-être pas assez l’émerveillement au coeur de ces splendeurs (le petit garçon, en particulier, a un visage dur, souvent privé de sourire) et qui nous fait, de loin, préférer les apartés avec les animaux (ah, la nage de la sangsue !). -
Les réalisateurs de "Microcosmos" nous ont révélé un monde minuscule et poétique à portée de regard. Sur une intrigue ténue (un garçon s’ennuie à la campagne jusqu’à ce qu’il découvre une mare), "la Clé des champs" offre un nouveau voyage, lent et onirique, autour d’un étang abandonné; il aborde aussi les rives de l’enfance et ses rêveries, évoquées dans un commentaire très écrit, dit par Denis Podalydès. Aux images sublimes de l'infiniment petit répond une bande-son – musique et bruitages – soignée et pleine d’humour.
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Cette œuvre de patience a duré trois ans, chaque année de mars à novembre. Ses auteurs nous ont livré quelques clés de La Clé Des Champs.
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En voulant jouer sur les deux tableaux, celui du conte et du documentaire, le film a pris le risque de ne remplir aucune des conditions nécessaires à la croyance de l'un ni de l'autre.
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On s'émerveille devant les couleurs des libellules, l'agilité des rainettes, la magie de cet écosystème en perpétuel mouvement.
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Les réalisateurs de Microcosmos concoctent un mix de documentaire et de fiction. Ils n'ont pas perdu la main pour filmer avec poésie l'infiniment petit. La danse amoureuse des libellules, les araignées amphibies surfant sur l'eau, les rainettes chantantes et grimpantes invitent à la rêverie. Hélas, leur film s'embourbe dès que les auteurs passent en mode "macro" : les images des gamins gambadant à travers champs manquent de vie.
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On partage les émois des bambins autour d'une marre peuplée de bestioles.
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La naïveté l'emporte alors sur la poésie.