-
Fausses pistes et faux-semblants, Pascal Thoams s'amuse. Sa direction d'acteurs découle principalement de l'ambiance potentielle créée par son regroupements de comédiens, tous incités à composer, voire à outrer leur jeu. Film à la mécanique soignée, mais film un peu piqué, L'heure zéro sait desserrer l'étau d'une tension palpable grâce à des séquences farfelues, dévolues pour la plupart aux domestiques.
Toutes les critiques de L'heure zéro
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Les personnages, sur l'écran, et les spectateurs, dans la salle, deviennent alors les témoins impuissants de la catastrophe inévitable. Avec pour seule possibilité de miser sur l'identité du comploteur et sur l'instant où il allumera la mèche... Comme Pascal Thomas reste avant tout un amuseur, un zozo déconnant, il a éclairé les étouffantes zones d'ombre christiesques de bouffées d'oxygène rigolotes.
-
Pascal Thomas traite avec respect les rouages désuets que la romancière anglaise aimait à mettre en branle. Mais le vrai plaisir du cinéaste est ailleurs : à réunir des acteurs pour leur faire éprouver la solidité des conventions du genre. A ce jeu, c'est Laura Smet, en grande gueule sans pudeur, qui s'impose. A chaque fois qu'elle entre dans le champ, le film bascule. Un instant on est dans un univers qui ressemble à celui des albums dessinés par Floc'h, brusquement on se retrouve chez Dubout. (...) Ainsi progresse L'Heure zéro tour à tour passe-temps presque innocent puis promenade express dans les tréfonds de la nature humaine.
-
Comme pour Mon petit doigt m'a dit, Pascal Thomas revisite l'univers d'Agatha Christie. Avec humour et finesse. Tout en gardant le côté aristocratique et daté du roman, le réalisateur opte pour un ton habilement décalé et léger. Cette sombre histoire de meurtres et d'ambition tourne à la comédie truculente et divertissante, menée par une troupe de comédiens qui partent délicieusement en vrille.
-
Dans des décors feutrés, Pascal Thomas nous convie avec élégance à suivre les fausses pistes empruntées par le commissaire Bataille - on sourit devant ses bévues. Un thriller au parfum désuet, qui ne manque pas de charme.
-
Un vieux praxinoscope, les tristes boiseries d’une demeure bourgeoise, un commissaire plus Columbo qu’Hercule Poirot malicieusement interprété par François Morel, une employée de maison très pleurnicharde et bien sûr une énigme : voilà le nouveau « train électrique » avec lequel Pascal Thomas s’amuse et nous amuse. Laura Smet est impeccable en jeune femme hystérique hurlant à son mari: «J’m’en bas les couilles de ton Borotra et de ta vieille raquette !!», quant à Danielle Darrieux, comme chantait Ferré, « On ne fait pas mieux ». Mon petit doigt me dit que durant cette heure zéro, l’heure du crime, vous prendrez beaucoup de plaisir à soupçonner tous ces personnages, tous ces masques imaginés par la plume d’Agatha Christie
-
Pascal Thomas prend son temps pour avancer les pièces de son puzzle, d'après un roman peu connu d'Agatha Christie. (...) Un brin désuet et divertissant.